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La mort au bord de l'étang (3)
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Auteur Message
Lionel



Inscrit le: 28 Nov 2006
Messages: 818

MessagePosté le: 21 Déc 2006, 23:45    Sujet du message: Répondre en citant

Avis autorisé, c'est un bien grand mot !
Une expérience personnelle mise au pot de la discussion, allons c'est plus raisonnable Smile

Je dirais que j'ai eu assez de recul pour faire cette réflexion ... en prenant de l'âge, mais je témoigne hélas que l'instinct de chasse est bel et bien ancré dans notre espèce humaine, le plus féroce des prédateurs, l'un des rares (le seul ?) qui tue sans nécessité vitale.

L'excitation atavique de poursuivre un gibier, de s'en rendre maître existe lorsqu'on chasse, c'est indéniable, le nier est se mentir, la question que je me pose encore est de savoir comment les hommes (ah oui, j'ai connu très peu de chasseresses, au fait !) transfèrent cet instinct lorsqu'ils ne chassent pas.

Quelque part, les enquêtes de Mary nous apportent des réponses à ce sujet, j'ai tendance à penser que les luttes de pouvoir sont une des formes déguisées de ce transfert et la délinquance automobile une autre.

Alors, évidemment, une fois qu'on s'est facilement mis d'accord sur les bas instincts des "viandards" , le débat qui subsiste, c'est celui d'une éventuelle "éthique" de la chasse.

Je ne parle pas de traditions stupides, comme la chasse à courre, mais du degré "d'harmonie" qui existe dans l'attitude de ce vieux chasseur si bien décrit dans le roman.
Je comprends cela comme étant le fait d'un homme qui se rapproche de la nature, qui à force de s'y intégrer, d'en comprendre les subtils mystères, assume donc tout naturellement le rôle du prédateur ultime qu'il sait être, mais quasiment à titre symbolique, en prélevant le gibier en accord avec les cycles naturels et la richesse du milieu, sans plus que nécessaire à une consommation personnelle.
Pour lui, c'est du même ressort que de faire son jardin ou sortir son canot.
Comme vous l'avez dit, l'épanouissement, le bonheur là-dedans....... cela fait partie d'un tout.
La photo animalière, pour ce genre de personnes, que peut-elle représenter d'intéressant à côté de la certitude de pouvoir réintégrer ce milieu à sa guise, la mémoire jouant le rôle de la pellicule photo /carte mémoire ?

Certes, quoiqu'on en dise, la lutte est inégale, c'est l'homme qui tient un fusil et même les vieux fantasmes sur la férocité d'un vieux sanglier n'y changent rien.
Mais n'est-ce pas un tantinet hypocrite de ne pas s'indigner aussi sur l'élevage en batterie et autres pratiques de l'industrie alimentaire ?

Ce débat peut continuer ad libitum, on en reviendra donc à la justesse du récit dans le roman.

En passant, le coup de la petite cale pour actionner les deux détentes en même temps, est-ce bien raisonnable, Mr Failler ?

Une anecdote par contre sur les canons bouchés : cela m'a valu la dernière (mais certainement la plus formidable) baffe que m'ait jamais allongé mon cher père.

Il faut dire que, me voyant épauler un fusil dont j'avais accidentellement bouché les canons dans la terre glaise en trébuchant, il n'a pas vu de moyen plus rapide ni plus efficace de stopper mon action.
Pensez-donc que, la surprise passée, je ne lui en ai pas voulu plus que ça !
Mais vingt dieux, quelle claque !

De cette époque je conserve un petit sursaut d'indignation à chaque fois (et c'est souvent) que je vois à l'écran les acteurs prendre de telles libertés avec les règles élémentaires de sécurité (fermer le fusil en relevant le canon et non la crosse), ne pas le "casser" systématiquement au moindre obstacle à franchir, stocker cartouches et pétoire au même endroit à la maison etc.. etc...)


Dernière édition par Lionel le 17 Jan 2008, 21:58; édité 1 fois
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alain grandil



Inscrit le: 09 Sep 2006
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MessagePosté le: 23 Déc 2006, 21:50    Sujet du message: Répondre en citant

en tous cas, vous êtes le seul à avoir tenu un fusil aux canons bouchés à la chasse sur ce site, jusqu'à plus ample informé. Je continue donc à penser que votre avis sur le monde de la chasse est prépondérant ici. Il s'en est d'ailleurs fallu d'une baffe mémorable pour que vous ne soyez plus là pour nous parler du milieu des chasseurs et de leurs motivations secrètes ou avouées. L'attitude du vieux chasseur, en désaccord complet avec ses compagnons d'un jour, et si bien décrite dans le roman, apaise bien des malentendus vis à vis d'un univers qui semble t-il aura toujours quelque-chose à se reprocher et qu'à tort ou à raison beaucoup montreront du doigt (?) L'atavisme du chasseur (et conséquemment celui du chassé) se retrouve partout dans la vie, c'est indéniable. Pourtant, et ce n'est pas dur à comprendre, il y a bien la manière de faire, la façon de voir les choses et de procéder qui fait la différence entre le bourrin de base et le sage, que ce soit à la chasse comme dans la vie de tous les jours. Mais là, nous entrons dans un vaste débat qui certainement ne sera pas clos de sitôt. C'est dur, je trouve... Comme le mythe de Sisyphe. Sad
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Lionel



Inscrit le: 28 Nov 2006
Messages: 818

MessagePosté le: 23 Déc 2006, 22:12    Sujet du message: Répondre en citant

C'est peut-être une leçon d'optimisme que ce mythe : être heureux de recommencer ad libitum sa modeste destinée chaque jour, avec la conviction d'y découvrir toujours du nouveau ?
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Nicolas Hellec
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Inscrit le: 27 Mar 2005
Messages: 475

MessagePosté le: 24 Déc 2006, 00:02    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai déjà discuté avec plusieurs chasseurs (et j'en ai dans ma propre famille), et j'ai eut différents points de vue :

- un collègue de boulot me disait lui-même que malheureusement les chasseurs comptaient en majorité des viandards qui ramèneront tout ce qu'ils pourront sans suivre les réglementations fixées.
- le père d'un ami me disait lui, faire des études avec son club de chasse, pour savoir quel nombre de chaque animaux il fallait conserver pour réguler celui-ci. Par exemple, après la tempête de 87 en Bretagne, beaucoup d'arbres avaient été plantés pour remplacer ceux arachés, et comme les biches (je crois que ce sont les biches si je me souviens bien de ce qu'il m'a dit) mangent les pousses d'arbres, il fallait limiter leur nombre, pour éviter que tout le travail fait dans les bois ne soit gâché.
- un ami de mon frère m'avait dit une fois participer à une battue au renard parce qu'un renard avait attaqué une poule de son père. Par contre, ça, ça me gène. En quoi lui, chasseur, aurait-il le droit d'aller chasser en pleine nature, "volant" en quelque sorte la nourriture du renard, et en quoi le renard n'aurait-il pas le droit en contrepartie de venir se servir chez lui ?

Concernant les battues au renard, j'ai toujours trouvé ça d'une bêtise absolue. La nature a toujours su se réguler sans nous. Quand il y a trop de renard, petit à petit, la population de lapins diminue, et il arrive un temps où il n'y en a plus assez pour nourir les renards. Donc la populations de renards diminue, ce qui va entrainer une hausse de celle des lapins, et on reprend ensuite au début.
La nature sait se réguler toute seule à mon avis.

Il y a aussi cet exemple des chasseurs qui traditionnellement tous les ans chassaient je ne sais plus quel oiseau. Alain Bougrain Dubourg était allé le voir pour tenter de leur expliquer le problème de leur tradition : ils chassaient ces oiseaux pendant leur période de reproduction, ce qui était très dangereux pour l'espèce.
Lui a tenté de leur expliquer ça gentiement. Eux lui ont crevé ses pneus de voiture.
Heureusement, tous ne sont pas comme ça, mais quand même...

Et puis, ces hommes qu'on voit gueuler à la télé quand on remet en cause leur passion, et qui disent devant la caméra avoir du plaisir à traquer un animal pour le tuer, moi ça m'effraie.
Je sais bien, on me dira que l'homme et l'animal ne sont pas la même chose, mais si j'entendais un homme dire qu'il prenait plaisir à traquer un autre homme pour l'abattre, ça m'effraierait. Quelle que soit la cible, le fait de prendre plaisir à traquer un être vivant, je trouve ça assez effrayant.
Mais cet avis ne regarde que moi, évidemment.
Bibifri a écrit:
Certes, quoiqu'on en dise, la lutte est inégale, c'est l'homme qui tient un fusil et même les vieux fantasmes sur la férocité d'un vieux sanglier n'y changent rien.

Quoique...
En atteste cette vidéo dans laquelle le chasseur, malgré qu'il possède un fusil, ne pouvait pas grand chose face à ce cerf.
Comme quoi ce n'est pas toujours le même qui gagne Very Happy
Bibifri a écrit:
Pensez-donc que, la surprise passée, je ne lui en ai pas voulu plus que ça !
Mais vingt dieux, quelle claque !

Visiblement, tu en gardes le souvenir, et ça ne m'étonne pas vraiment.
Evidemment, tu ne pouvais pas lui en vouloir pour ça. C'est comme quand un enfant se prend une claque pour avoir failli traverser la route alors qu'un camion arrivait par exemple.
alain grandil a écrit:
L'attitude du vieux chasseur, en désaccord complet avec ses compagnons d'un jour, et si bien décrite dans le roman, apaise bien des malentendus vis à vis d'un univers qui semble t-il aura toujours quelque-chose à se reprocher

C'est l'une des choses qui m'ont fait beaucoup aimer ce roman. Quand je dis que cette enquête me ferait presque donner envie de vivre une journée de chasse, c'est parce que la vision de la chasse montrée par ce vieux chasseur est vraiment bien différente de celle que j'ai de cette activité. Car malheureusement, on voit souvent à la télévision les chasseurs du genre de ces riches dans le roman, alors qu'on nous montre rarement le chasseur comme ce vieux monsieur de l'enquête.
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Lionel



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MessagePosté le: 24 Déc 2006, 00:20    Sujet du message: Répondre en citant

Il n'y a pas que la chasse à courre qui soit une chasse traditionnelle imbécile, celles que vous citez, cette sempiternelle, récurrente et hypocrite polémique sur les dates d'ouverture au gibier d'eau et tant d'autres exemples, je les hais aussi.
Et les fumeux prétextes de "régulation" et l'idée des chasseurs "aménageurs du milieu", je pouffe !

Mais je ne crois pas que l'on puisse non plus comprendre ce "vieux chasseur" en ne l'accompagnant qu'une seule fois, par définition il faut prendre le temps nécessaire pour s'imprégner de son cadre de vie, et même beaucoup de temps Smile
Ce n'est pas un safari, c'est une initiation au milieu. La prédation est (presque) accessoire pour lui, c'est aussi une espèce en voie de disparition.
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Nicolas Hellec
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MessagePosté le: 26 Déc 2006, 12:46    Sujet du message: Répondre en citant

Evidemment, ce n'est sans doute pas en une seule chasse qu'on ressentira tout ce qu'il ressent. Mais c'est en ça que le roman m'a plu, c'est parce que comme on y décrit bien tous les sentiments du vieux chasseur, on a l'impression de la connaître autant que lui.
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Jean-Claude Colrat



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MessagePosté le: 28 Déc 2006, 21:13    Sujet du message: Répondre en citant

Dans un précédent message je m'interrogeais sur la localisation du lieu de l'enquête, c'est-à-dire Lanvollec selon le texte de mon édition de "La mort au bord de l'étang". Or dans "La bougresse", page 101, on apprend que cette enquête s'était située plutôt à Landudec, entre Audierne et Quimper, donc en pleine Cornouaille. Smile Me voilà rassuré : ce lieu existe bien Very Happy
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Nicolas Hellec
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MessagePosté le: 02 Jan 2007, 11:23    Sujet du message: Répondre en citant

Le lieu dont parle Jean-Failler dans La bougresse (16) a été complètement inventé. Je crois qu'il le précise au début du roman, non ?
C'est un peu comme Le nom du village dans Le renard des grêves (22 & 23) : un nom inventé quoique proche de l'original.
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Jean-Claude Colrat



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MessagePosté le: 02 Jan 2007, 18:46    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai dû mal me faire comprendre.

Oui, bien sûr, le nom du village où se déroule l'action de La Bougresse, Poulbihan, est inventé. Jean Failler le dit dans une note finale. Bien qu'il précise que le village existerait sous un autre nom dans un quadrilatère Morlaix/Landerneau/Châteaulin/Carhaix.

Ce n'est pas de ce village que je parlais mais de celui où se déroule l'action de La mort au bord de l'étang.

Car dans La Bougresse Mary évoque son enquête précédente ; il est écrit (p. 101) : "Elle se souvenait de son enquête à LANDUDEC où le père Boulois lui avait appris tant de choses sur la chasse... etc". Or dans La Mort au bord de l'étang ce nom de LANDUDEC ne figure pas mais il est écrit LANVOLLEC (tout au moins dans l'édition dont je dispose...). Or si LANVOLLEC ne semble pas exister, LANDUDEC existe bien.

Bon en me relisant je trouve que mes explications sont encore confuses... Ce doit être les fatigues de la période de fêtes... A propos bonne année à tous Laughing
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Lionel



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MessagePosté le: 02 Jan 2007, 20:54    Sujet du message: Répondre en citant

Alors, vous faites comme moi si vous êtes curieux, vous vous connectez sur le Géoportail de l'IGN et vous essayez de trouver (en vue aérienne) quels pourraient bien avoir été les lieux qui ont inspiré Jean Failler pour situer cet épisode.

Bon, dans ce coin là j'ai vu que se trouvait le zoo de la Pommeraie Wink Wink
Otez-moi un doute affreux qui m'assaille soudain : on y parle bien de canards colverts, de bécasses, pas de girafes, autruches et autres gnous et zébus ?

Ah ! j'espère que les fêtes se sont bien passées aussi pour vous Wink

P.S. avec BEAUCOUP d'imagination, j'ai vu un coin qui pourrait bien le faire, il ne me reste plus qu'à aller y faire un tour cet été. Et si ce n'est pas ça, tant pis, je ne connais pas encore Audierne.
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Nicolas Hellec
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MessagePosté le: 09 Jan 2007, 10:27    Sujet du message: Répondre en citant

Désolé, je n'avais pas saison ton idée, Jean-Claude.
Effectivement, ça pourrait être une piste. En tout cas je vois que vous êtes encore plus curieux que moi Laughing
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Lionel



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MessagePosté le: 06 Fév 2007, 12:41    Sujet du message: Répondre en citant

Je viens de relire cet épisode (à la recherche d'indices géographiques pour en décrypter si possible la localisation) et au passage je fais deux remarques.

Primo je lis que Mr Boulois a été conservé dans l'association de chasse, sa cotisation prise en charge par le propriétaire du domaine, au motif que, fine gachette, il permet de "faire le tableau" lorsque le gibier devient plus difficile à tirer.
Je me suis donc demandé si je n'avais pas un peu "idéalisé" (!) le personnage du "vieux chasseur".
Puis la description pathétique de sa probable triste vieillesse (dès lors qu'il raccroche le fusil) m'a ramené sur mon impression première.

Ensuite nous avons débattu de l'instinct de chasse, des "viandards" et des "régulateurs" (je pouffe encore), mais nous sommes quand même passés à côté d'un débat qui aurait pu être également fort animé à propos de la façon dont Mary s'y était prise pour "ramollir" celui dont elle avait tout lieu à ce stade de l'enquête de penser qu'elle n'avait plus qu'à le faire "craquer" pour boucler celle-ci.

La fin justifie-t'elle les moyens ? "coxer" au saut du lit un individu certes imbuvable pour le foutre au trou pendant une humiliante journée entière de garde à vue, cette procédure ne vous a pas paru quelque peu abusive ?

Entre le côté jubilatoire de voir le notable véreux remis dans le rang (et même moins !), jubilation que j'ai partagée sans fausse honte je tiens à le préciser (ce n'est qu'une fiction, j'en reviens aux libertés de l'auteur et du lecteur), et le respect strict des procédures je crains bien qu'il n'y ait eu un léger dérapage, quand même ?
La notion du respect de la présomption d'innocence, des droits de la défense etc... n'est à mes yeux pas seulement qu'une vue de l'esprit laxiste, je suis tout aussi soucieux de la bonne administration de la police et de la justice, mais une société juste ne doit pas fonctionner selon ces pratiques là, point barre.
Sans parler du risque des vices de procédure que pourrait soulever l'avocat du prévenu, je ne suis pas technicien du droit mais il me semble que les justifications de Mary sont quand même un peu légères, car effectuées a posteriori.
On ne peu pas non plus dire que ce comportement se justifierait par la sacro-sainte valeur des aveux, les preuves réunies par Mary sont accablantes et auraient tenu la route jusqu'aux assises, sauf à risquer un étouffement de l'affaire (mais ce thème serait par trop récurrent dans l'ensemble des récits, pour le coup).

Nous parlions de l'instinct du chasseur ? Celui de la "fliquette" n'est pas moins féroce CQFD Wink

A vous lire, amitiés, Lionel
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Nicolas Hellec
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Inscrit le: 27 Mar 2005
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MessagePosté le: 06 Fév 2007, 23:40    Sujet du message: Répondre en citant

Bibifri a écrit:
"coxer" au saut du lit un individu certes imbuvable pour le foutre au trou pendant une humiliante journée entière de garde à vue, cette procédure ne vous a pas paru quelque peu abusive ?

Evidemment si !
Et quand Jean Failler m'a dit à plusieurs reprises avoir été, après coup, corrigé par des professionnels sur des détails de ces romans qui n'étaient pas réalistes, je pense que par exemple ce passage du livre en fait partie.

Mais c'est de la fixion, et parfois dans la fiction on fait faire des choses aux personnages qu'on n'accepterait pas dans la vie.
Regardez tous ces films pronant la justice sauvage, dans lesquels des hommes se vengent eux même quand la police ne fait pas ce qui devrait être fait (les Steven Seagal par exemple). Bien souvent, quand on regarde ces films, on se dit "il a bien fait", car on se dit que le criminel a mérité ce qu'il a eut, mais par ailleurs on sait tout de même que dans la réalité on n'accepterait pas ça de la même manière.

Alors oui, dans la réalité, Mary aurait sans doute eut de gros soucis pour avoir ainsi traité une telle personne.
Mais elle ne le refera plus, elle l'a promit ! Laughing
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Lionel



Inscrit le: 28 Nov 2006
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MessagePosté le: 07 Fév 2007, 00:21    Sujet du message: Répondre en citant

Ouf ! Very Happy Very Happy
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alain grandil



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MessagePosté le: 10 Fév 2007, 22:36    Sujet du message: Répondre en citant

J'avais déjà parlé de la violente attitude de Mary Lester au début des commentaires concernant le dénouement de cette enquête avec la garde à vue du présumé coupable. A vous lire, j'ai l'impression qu'il faudrait tirer les oreilles de Jean Failler et priver de bonbons Mary afin qu'un tel comportement ne se reproduise plus... Crying or Very sad D'accord, et c'est bien que l'auteur se soit entouré des conseillers qui lui faisaient défaut lors de ses premiers romans. Mais pour ma part, je ne voudrais pas à la lecture des futures aventures de notre héroïne avoir entre les mains une histoire trop prévisible et inévitablement cadrée dans les stricts cadres de la loi, du code pénal, de la déontologie policière et de l'éthique bien pensante du lecteur moyen. A mon humble avis, ça déshumaniserait pas mal ce qu'il y a de spontané et de vivant dans les aventures de Mary Lester. Ne l'oublions pas, cette jeune femme que l'on sent parfois fragile, que l'on sent en tous cas bien féminine, est un flic (fliquette est un terme inapproprié, je pense). Or un flic, c'est un chasseur ! C'est quelqu'un qui va savoir vous travailler au corps et à l'âme dès l'instant ou vous aurez la moindre chose à vous reprocher. Un flic, même parmi les moins futés, saura toujours vous mettre dans l'embarras et bien souvent vous faire plonger, vous faisant réaliser soit votre faiblesse, soit votre culpabilité. Dans les deux cas, vous ne vous en sortirez pas indemne. Et c'est ce qui s'est passé pour l'assassin de "La mort au bord de l'Etang". Une garde à vue, c'est jamais sympa, comme on a pu le voir dans cette affaire. J'aurais tendance à dire que ce type qui a manigancé le meurtre de son rival au cours de cette partie de chasse n'a pas volé son sort -si contraire à ses aspirations personnelles- au cours de sa garde à vue ; lui qui se sentait si costaud et tellement à l'abri de la justice. Justice qui, grâce à Mary Lester a pu exploser comme il convenait. Honnêtement, je ne vois pas très bien pourquoi la mansuétude aurait du s'appliquer à un assassin aussi retors et finalement minable. A la limite, on pourrait éventuellement déplorer que quelques bons coups de bottins sur la tronche ne lui aient pas été administrés pendant son séjour au commissariat. Pas de regret pour ma part, et bien content d'avoir vibré de façon "jubilatoire" en voyant le coupable se mettre à table !
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