Le forum de Mary Lester

[alain grandil]

Ben tiens, dans le genre "brève de comptoir", j'en connais une moi aussi, avec des panneaux...
Ca s'est passé il y a bien des années, dans un petit village lorrain. Monsieur le maire avait fait installer un panneau sur le chemin communal qui menait à la mairie et aux écoles, afin que les fermiers ne l'empruntent plus avec leur bétail à cause des nombreuses bouses de vaches qui régulièrement souillaient le passage en revenant des pâtures. Le panneau en question disait "Interdit aux bêtes à cornes" et indiquait un itinéraire bis pour les troupeaux.
Ce qu'il faut savoir pour bien comprendre l'histoire, même au deuxième degré, c'est que ce chemin était régulièrement emprunté discrètement par quelques couples illégitimes des alentours, car il menait à de sympathiques frondaisons.
Gageons que si la loi fut bien respectée, ces couples ne furent pas souvent dérangés dans leurs ébats par quelque conjoint jaloux...
Bon ben, c'est l'heure de l'apéro, je prendrais bien une petite camomille !

[GeorgesS]

Allez, j'y vais aussi ! Lors d'une sortie à vélo (sans APN), au bord d'une route, un campement sauvage de "gens du voyage" s'est installé. La DDE locale, nettoyant la route a installé un grand panneau pour prévenir tout un chacun : "Attention, fauchage".
Et j'ai bien regretté de ne pas avoir mon APN.
Amicalement,
Georges

[Lionel]

Bravo Alain pour cette anecdote savoureuse et ce clin d'œil tisanier

Egalement saluons le fait que Georges ne soit pas "le nez dans le guidon" lorsqu'il s'oxygène à bicyclette
La chanson d'un autre Georges (la mauvaise réputation) n'est pas une invention, mais du "vécu" ?

Sans oublier la malice de Jean-Claude (qui ne saurait être hors-sujet dans cette rubrique ) et la légitime indignation d'Anne devant cette bourde.

Pour tester la sagacité de l'enseignant retraité, des correcteurs bénévoles et des nouvellistes amateurs, cette petite devinette :

Au cours d'un séjour à Moirans-en-Montagne (Jura) afin d'y visiter le sympathique Musée du jouet, j'ai pris une photo de
cette rafraichissante fontaine publique
.
Si vous passez à
l'image suivante
,
peut-être trouverez-vous l'erreur ?


Les images suivantes de ce petit diaporama souvenir exhumé de mes archives sont également empreintes pour moi d'une grande tristesse.
Si vous en avez l'occasion, visitez ce musée dans lequel il serait étonnant que vous ne retrouviez pas quelques souvenirs d'enfance.

Amitiés nostalgiques pour attendre le facteur, Lionel

[Jean-Claude Colrat]

Le "qui puis_e" au lieu de "qui puisse" me rappelle un autre gag du même genre sur le mur du temple protestant d'Orléans. La plaque des "amis de l'orgue" a été transformée par grattage de l'une des branches du U de "orgue"; donc ?

Eh oui "orgue" est devenu "orgie"
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amicalement à toutes et à tous. JCC

[GeorgesS]

Et puisqu'il est interdit de ne rien déposer autour de la fontaine, ils ont bien fait d'enlever la pancarte avant de se retrouver avec une … décharge !
Amitiés,
Georges

[Lionel]

C'est plus grammatical que ça, Jean-Claude

Sur la photo de la fontaine, cet arrêté est donc bafoué

Amitiés du Bled, Lionel

Allez, je vous donne la réponse :
"il est interdit .... de ne rien entreposer ..."
C'est donc une double négation, ma grande spécialité (!)
Donc il devrait y avoir quelque chose qui le soit (entreposé), non ?

[alain grandil]

Georges l'a vu avant moi ! Pour une fois que j'avais juste !
Ca m'avait frappé aussi, et je me suis dit, ils n'avaient pas toujours la maîtrise de la langue française, autrefois ! On nous dira que ça a bien empiré depuis, mais n'empêche, cette double négation, pour le moins ambivalente, ne plaidait pas en faveur de nos anciens. Cependant, il faut reconnaître qu'elle a le "double" avantage de maintenir la place dans un état de propreté irréprochable, alors qu'on eut pu craindre tout le rebours !
Côté tisanes, Lionel, j'adore ! Si, c'est vrai. Même si la camomille ne compte pas parmi mes préférées, j'adore les infusions, surtout celles que l'on peut acheter chez un herboriste qui n'ont rien de commun avec les infusettes du commerce. Comme je ne consomme pas de café, ça laisse libre cours à mon imagination tisannière, et il y a de quoi faire ! En ce moment, j'ai une préférence pour les plantes et fruits rouges, avec une pointe de caramel ou de vanille... Tout est dans la nuance, et on peut moduler presque à l'infini.
Ceci dit, ne nous mentons pas, en bon lorrain à moitié breton, j'aime aussi certaines tisanes à base de houblon !

[Lionel]

Bravo les gens

(les messages se sont croisés)

Hélas, la "propreté" de ces environs ne doit pas qu'au civisme, ces lieux sont également un cimetière de la petite industrie locale du jouet en bois (à voir sur les quelques photos qui suivent celles-ci)

Tant qu'on y est, dans cette même série de photos des souvenirs d'un petit voyage, celle-ci, prise sur l'aire de repos d'une autoroute.
Activité sportive ou formation "professionnelle" pour les détenus ?

Amitiés, Lionel

[alain grandil]

Eh oui, Lionel, mais tant qu'il y aura des jouets, ça voudra dire qu'il y aura des gens qui auront envie de jouer, de s'emmerveiller. Et ça, c'est important, pas vrai ?
Et d'ailleurs, n'est-ce-pas formidable que l'on fabrique encore de nos jours des jouets en bois dans le Jura ? Comme dans les années cinquante ? Moi, ça m'a toujours épaté, et je me plais à penser que ça existera toujours. On ne peux tuer la créativité, surtout en ce domaine. Je trouve ça rassurant !

[Anne Boëlle]

Je suis un peu "vénère" d'arriver après la "bataille". Pourtant je consulte le site assez souvent. Je dois trop forcer sur la camomille - hic!
Enfin, merci pour ces posts!
Il est vrai que je suis plongée dans l'écriture. D'ailleurs quelque part, je sens que je m'y noie.

[Jean Failler]

Pour continuer à donner dans le panneau, une réminiscence de mon temps sous les drapeaux.
On faisait une marche du côté de Carquefou, c'était alors une campagne avec des petites fermes un peu partout avant de devenir la gigantesque zone commerciale de Nantes et on passe dans un chemin devant une entrée de champ où était fixée une pancarte peinte à la main : "Pacage interdit".
Le sergent chef qui nous commandait, en faisant le fier, remarqua ostensiblement que "les gens n'avaient pas d'orthographe".
Il prit son stylo bille et, consciencieusement, ajouta une cédille au c de pacage.
Ce petit bonhomme rondouillard faisait preuve d'un autoritarisme assez fréquent dans la profession, mais qu'il poussait au paroxysme.
Un de nos copains, charcutier dans le civil, était affecté aux cuisines. On lui confia le soin de faire de l'andouille avec les dépouilles du cochon élevé (selon la tradition) sur les "eaux grasses" du mess.
Le sergent chef vint doctement goûter sa fameuse andouille et décréta :
— Cette andouille est trop grasse !
Le copain, vexé dans son orgueil professionnel protesta :
— Mais je vous assure, sergent, que c'est comme ça qu'on la fait.
L'autre s'entêta :
— Je vous dit que cette andouille est trop grasse !
Le copain s'entêta :
— Chez nous, on est réputés pour savoir faire l'andouille !
Le sergent chef se fâcha :
— Nom de Dieu, je suis Sergent chef ou pas ? Je vous dis que cette andouille est trop grasse.
Alors notre charcutier comprit qu'il était allé trop loin. Il changea tout à coup d'attitude, se figea dans un garde à vous impeccable en claquant les talons et, en fixant le petit dodu dans les yeux gueula :
— Oui chef, l'andouille est trop grasse !
Et le chef se retira satisfait.
Voilà, c'était un petit souvenir d'un temps bien lointain, hélas !
J. F.
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Auteur des enquêtes de Mary Lester

[Lionel]

Aïe, justement, Alain

L'industrie du jouet en bois est moribonde dans le Jura
Seuls subsistent quelques fabricants qui valent bien la peine qu'on fasse un peu de pub, mais dont la production se vend souvent dans des boutiques "bobos et chicos".
Même la reconversion dans les plastiques moulés (SMOBY Berchet Majorette) s'est cassée la gueule.

[Nicolas Hellec]

En effet, c'est malheureusement l'impression que j'ai à propos des jouets en bois. Seuls quelques magasins spécialisés dans les jouets de ce type en vendent, et souvent à prix bien plus élevés que les jouets en plastique, qu'on trouve dans tous les supermarchés et grandes-enseignes spécialisées dans le domaine.

[alain grandil]

Lionel et Nicolas :
Nous sommes bien d'accord ! J'avais vu un reportage sur ces artisans qui perpétuent la tradition du jouet en bois au journal de 13h00 sur TF1, avec Jean-Pierre Pernaut, qu'il m'arrive de regarder. C'est sûr, désormais il faut y mettre le prix, et les reconversions industrielles, on sait ce que ça donne par les temps qui courrent !
Cependant, c'est rassurant de penser que ce n'est pas mort pour autant, et qu'il y a encore des passionnés pour construire et d'autres, tout aussi passionnés, qui achètent parce que ça leur plaît.

Jean :
Ton histoire, vécue, avec ce panneau et la correction qu'il méritait était savoureuse. A propos des andouilles, j'ai bien ri aussi ! Difficile d'en trouver de pas grasses...
Quant à ce sergent-chef, rondouillard comme tu le décris, n'était-il pas lui aussi un peu trop gras ?
Si bien que l'on se demande si l'andouille, ce n'était pas lui, finalement !

Anne :
Rassure-toi, personne ici ne pense que tu abuses de la camomille. Quant à l'écriture, ne te noies pas dedans ! Tu peux donc t'y plonger, mais n'oublies-pas d'en émerger, ma jolie !

Bien à vous tous,
Alain

[Anne Boëlle]

Ah! les jouets en bois! Que de temps j'ai passé à construire mes "chalets suisses". J'en ai racheté pour mes filles mais elles n'ont pas du tout accroché. Par contre, il en est un qui a eu un franc succès : le labyrinthe à billes. Un jeu de construction, constitué de "goulottes" en bois. Lorsque la construction est finie, on lâche la bille ( du haut de la construction évidemment, gravitation oblige, "F=Gmm'/d2", chers élèves de seconde , voilà que je délire... au paçage! )
Merci Jean pour tes anecdotes. Je te signale que, moi aussi je sais faire l'andouille!
Oui, bof , elle est facile mais si tentante!
Oui, Alain, je vais tenter d'émerger. J'en suis à 10 chapitres, il devrait en avoir 13 ou 14. Je commence à comprendre ce que l'on ressent quand on écrit. Si c'est très amusant, c'est du boulot! Et pas qu'un peu! Une fois fini d'écrire, reste à corriger. Et si ce n'était que ça! Je n'arrête pas de reprendre, de remanier, les dialogues surtout. Oui, c'est un métier, pas facile!
Signé : la jolie! (même si à mon avis tu devrais vite aller consulter un ophtalmo, ça me fait plaisir!)