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Jean Failler



Inscrit le: 15 Sep 2005
Messages: 264
Localisation: Bretagne

MessagePosté le: 26 Juin 2007, 23:30    Sujet du message: Répondre en citant

Oui, les relations sont parfois difficiles entre le journaliste et l'auteur de romans. Je ne généralise pas, je rencontre aussi des gens de presse honnêtes et talentueux.
On pourrait croire qu'on fait le même métier : écrire, si bien que nombre de gens de presse sont aussi des romanciers rentrés.
Ecrire un roman de trois cents pages ou un article de trente lignes n'est pas du tout la même chose. Et je suis de ceux qui pensent que le style journalistique est probablement plus difficile à acquérir que l'art de faire un roman.
On rencontre dans les journaux des types qui connaissent leur affaire, qui signent des articles et éditoriaux que je lis toujours avec intérêt même si je ne suis pas toujours d'accord avec ce qu'ils expriment.
On y rencontre aussi, beaucoup plus nombreux, des localiers qui n'ont ni la formation ni le talent de la première catégorie citée, mais qui croient l'avoir.
Comme responsable d'une maison d'édition, je reçois beaucoup de manuscrit de la seconde catégorie et ce sont hélas, pour la plupart, des manuscrits impubliables.
Que devient un journaliste dont on a refusé le manuscrit ? Un ennemi ! un ennemi implacable. Et je ne sais jamais si le type qui vient m'interviewer a eu un manuscrit refusé au Palémon. Ceci explique ma circonspection lorsque je suis sollicité pour tel ou tel papier.
J'ai choisi d'écrire parce que je n'aime pas parler. Or on ne m'a jamais tant demandé de parler que depuis que j'écris.
J'étais vendredi l'invité d'une animation scolaire sur la ville de Quimper. 80 cars (je dis bien quatre-vingt) on déversé sur le complexe sportif de Penvillers quelques 1600 gamins de CM 2. De quart d'heures en quart d'heures, et par tranches de 60 élèves, j'ai écrit avec eux une histoire, ou du moins la trame d'une histoire de Filosec et Biscoto.
Dès le lendemain je recevais par mail les doléances des instituteurs dont les classes n'avaient pas pu participer à cet atelier d'écriture et qui se sentaient frustrés. Ils étaient également frustrés parce que je n'écrivais pas assez pour les enfants, parce que je ne publie plus qu'un Mary Lester par an ou encore parce que je ne vais pas assez dans les écoles.
C'est parfois dur, la vie d'artiste !
Il me reste à me concentrer sur l'essentiel, vous raconter d'autres histoires.
Amitiés à tous,
J. Failler
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Nicolas Hellec
Administrateur


Inscrit le: 27 Mar 2005
Messages: 475

MessagePosté le: 27 Juin 2007, 00:20    Sujet du message: Répondre en citant

Jean Failler a écrit:
À une habitante dudit village à laquelle le président du tribunal demande ce qu'elle pense de ce livre, le commentaire est : "ce livre n'est pas bien pour les habitants de Lussaud".

Je ne dirais qu'une chose en lisant ceci :

Mais qu'aurait pris sur la tronche Emile Zola s'il avait été auteur aujourd'hui ?

Sa saga des Rougon-Macquard n'est-elle pas inspirée de la réalité ?
Sans doute que certaines personnes à l'époque se sont reconnues dans un personnage de L'assommoir ou de Germinal. Zola n'a pas inventé tout ça. Il a puisé dans la réalité pour écrire son roman.

Même chose pour Les Misérables.
La liste peut être longue.

Triste époque à laquelle on vit... Confused
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Lionel



Inscrit le: 28 Nov 2006
Messages: 818

MessagePosté le: 27 Juin 2007, 01:14    Sujet du message: Répondre en citant

Ah, OK !

Je suis parfois un peu dur à la détente, Alain Confused

Je n'avais pas saisi que dans ta citation tu utilisais l'image du "Motard" avec les valeurs revendiquées par cette confrérie, par opposition au vil et irresponsable délinquant !

Il faut dire que je n'ai aucun rapport avec le milieu motard, n'ayant comme élément d'appréciation que ceux de mes ex-collègues qui possèdent un deux-roues et qui sont des frimeurs notoires (si, si il y en avait un "nid" et ça a bien du fausser mon jugement) .
Je ne généraliserai pas et sur la route j'ai plutôt le sentiment (peut-être fallacieux) de faire partie des conducteurs qui essaient de la partager Wink
Mais j'avoue sans honte non plus que le comportement virevoltant et déstabilisant de certains suicidaires à deux roues a le don de me pousser parfois à des amalgames hâtifs, mettant tout le monde "dans le même sac"

Ceci éclairci je comprend mieux (et j'approuve) le sens que tu donnes à ton exemple, j'étais donc resté fixé (et même borné, eh oui Crying or Very sad ) sur le seul propos de l'objectivité journalistique et de la justesse du vocabulaire employé.

Pour l'article d'Ouest-France, je viens de le relire et en effet ce qui est trompeur c'est que le plaignant est l'écrivain suite au tabassege qu'il a subi (faits avérés) et que ce qui nourrit les craintes de Jean Failler est l'utilisation du contenu du bouquin comme motif à des circonstances atténuantes.
J'avais donc retenu de cette première lecture "ils ont gonflés, le problème c'est quand même le tabassage, la victime c'est indubitablement l'écrivain !"

Donc Jean Failler a bien raison de craindre que cette autre affaire en "remette une couche" sur le droit à la liberté romanesque, lorsqu'il lit :
Citation:
Jourde se défend.
Mal. Il évoque la mythologie à propos d'un portrait de paysan à la dent unique. « Vous
parlez comme un écrivain », lui reproche le président. On en oublierait les faits.
L'altercation, les coups, les insultes, les jets de pierres, le pare-brise brisé, le bébé de sa
nouvelle compagne, Hélène, touché au visage.

il a le sentiment légitime qu'on cherche à inverser les rôles à l'audience et que le Président semble tomber dans le panneau.

Au temps pour moi qui y avais d'abord vu la chronique de l'intolérance villageoise, la finesse de lecture de l'écrivain professionnel et sa propre et cuisante expérience le mènent rapidement aux bonnes conclusions, c'est normal après tout Very Happy

Amicalement

Lionel
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Lionel



Inscrit le: 28 Nov 2006
Messages: 818

MessagePosté le: 27 Juin 2007, 01:55    Sujet du message: Répondre en citant

Nicolas

Il y a un facteur qui fait quand même la différence, c'est le temps et la profusion des moyens de diffusion actuels.
La répression des écrits considérés comme séditieux ne devait pas être moins redoutable que maintenant et l'oeuvre de Zola et de Victor Hugo a fait l'objet de virulentes polémiques, que je sache ?

Notre époque n'est pas si triste que ça, elle est placée sous le signe de la profusion et de la volatilité, ne soyons pas si pessimistes Wink

Mr Failler

Pour de la culture de masse, c'est de la culture de masse, cette animation scolaire !
Ne soyez pas déçu de ces réactions des instits dont la classe n'a pu participer, ce ne sont que des instits et la proportion de "consommateurs" est élevée chez eux.
Je ne suis pas le seul à exprimer cette opinion abrupte, ma bru et lee copines enseignantes avec lesquelles nous avons mené à bien quelques "projets pédagogiques" sont les premières à le dire Wink Wink

J'aime beaucoup votre analyse des rapports ambigüs qui existent entre écrivains et journalistes, surtout quand les uns ont le sentiment d'avoir été un peu "rejetés" par les autres et le leur font payer ensuite.
Voila un sujet de réflexion à propos duquel vous avez échappé à une indigeste tartine de ma part, vous en avez fait le tout complet en seulement quelques phrases, bravo, quel métier !

80 cars, 1600 gosses par "fournées" de 60 tous les quarts d'heure ? Fada, va !
Quel est le titre donné à l'oeuvre collective, qu'elle fasse partie de ma commande et/ou que je l'offre à une de mes copines ? Combien de temps avez-vous dormi après ce maraton ? Ne vous sentez-vous pas parfois l'âme d'une "Dolly", Jean Failler cloné pour augmenter la productivité ?

J'aime votre sens de l'essentiel, à bientôt de vous lire encore.

Toujours amical et de plus en plus admiratif

Lionel
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alain grandil



Inscrit le: 09 Sep 2006
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MessagePosté le: 01 Juil 2007, 19:08    Sujet du message: Répondre en citant

Je tenais à apporter moi aussi mon témoignage personnel quant aux métiers du journalisme et de l’écriture. Je ne peux qu’être d’accord avec Jean Failler. En effet, si dans les deux cas l’écriture est le fil conducteur d’une production destinée à être lue, le but à atteindre est totalement différent, tout comme la façon de faire est aux antipodes l’une de l’autre.
Pour avoir suivi moi-même des cours de communication dans le cadre de mon ancienne activité salariée et les avoir mis en oeuvre, je puis dire moi aussi qu’écrire un article est une tâche difficile qui ne pardonne que peu d’erreurs. L’art d’écrire un article s’apparenterait même à de l’anti-littérature. Ecrire un article, c’est un peu parvenir à résumer une histoire, un roman, un événement, pas de les inventer. Il faut, sans rien oublier, savoir relater sans déformer, condenser sans escamoter, commenter sans analyse trop personnelle. Il faut aussi savoir, malgré ces restrictions, capter l’attention de ses lecteurs en ayant la certitude d’être compris. Fort du respect de ces paramètres parfois antagonistes, on peut devenir un bon journaliste, un bon reporter ou un éditorialiste réputé.
J’ai un ami qui travaille au « Républicain Lorrain » et qui exerce ce métier passionnant. J’ai beaucoup d’admiration pour lui car ce qu’il écrit me paraît toujours intéressant et fort bien amené, malgré la diversité des sujets abordés. J’imagine que pour lui, écrire est un tour de force de tous les jours, un numéro d’équilibriste qu’il réussit à chaque fois. Son talent me paraît donc indéniable.
Il y a également les autres, ceux qui n’ont pas le talent, mais aussi la multitude de tous les usurpateurs qui aiment tant faire de gros titres avec de petites histoires !
Encore novice dans le domaine de l’écriture, je préfère laisser à Jean Failler le soin de s’exprimer sur la difficulté qu’il y a à écrire un roman de 300 pages. Mais à ce sujet, je pense pouvoir dire que ce doit être un gros travail de création et d’imagination ; une sorte d’épreuve de fond qui, paraissant exempte des contraintes journalistiques que j’ai citées plus haut, n’en obéît pas moins à d’autres règles tout aussi redoutables.
Enfin, je voulais aussi cautionner le fait avéré qu’évoque Jean Failler qui veut que plus on écrit et plus on est sollicité pour en parler. J’ai pu vérifier ce phénomène moi aussi : chaque fois que paraissait l’un de mes articles, il y avait toujours des personnes qui me demandaient de commenter ce que j’avais écrit ou de leur expliquer ce qui avait motivé mes propos.
Alors je n’ose imaginer ce qui m’attend si un jour j’écris un bouquin… Very Happy
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Jean Failler



Inscrit le: 15 Sep 2005
Messages: 264
Localisation: Bretagne

MessagePosté le: 01 Juil 2007, 23:09    Sujet du message: Répondre en citant

Ne t'inquiète pas Lionel, je ne suis pas pessimiste, bien le contraire.
Parfois l'injustice, la sottise (ou les deux joints) me laissent les bras ballants, mais ça ne dure pas.
Attaqué, souvent, battu, quelquefois, abattu, JAMAIS !
Pour revenir sur les propos d'Alain, il y a une différence entre les "gens de plume" et les "gens de feuille".
Plus un texte est court, plus il est difficile à rédiger. Il faut savoir dégager les idées maîtresses et c'est pour ça que la nouvelle est un exercice littéraire des plus exigeants. C'est une sorte de petit roman avec une introduction, un développement, une chute. Le tout en dix ou douze pages.
Essayez voir, vous m'en direz des… nouvelles !
De la même manière, le roman fleuve est une aventure à risque. Le lecteur risque de se noyer dans ce fleuve-là. Or on s'aperçoit que, de plus en plus, il faut du volume à l'éditeur. Pourquoi ? Je me pose toujours la question.
Pour arriver à soutenir l'intérêt du lecteur sur 600, 800 pages, il faudrait avoir la faconde de Dumas père, et bien peu l'ont.
(En vous disant ça, je m'expose un peu car le prochain Mary Lester dépasse les 600 pages. En deux volumes quand même.)
Tant pis, j'assumerai (voir plus haut).
Maintenant, réfléchissez, vous avez un point de vue à faire paraître dans un journal. IL FAUT FAIRE COURT ! Si vous dépassez les quinze vingt lignes, non seulement vous ne serez pas publié "in extenso", (avec souvent des coupures faites par la rédaction qui rendent votre texte incompréhensible) mais même si vous l'êtes, 95 % des gens ne vous liront pas jusqu'au bout.
Or, vous voulez bien entendu que votre point de vue soit connu de tous.
C'est là que le talent du journaliste a son utilité : aller à l'essentiel sans se perdre dans les détails.
Tiens, je m'aperçois que j'ai été beaucoup trop long (et que j'ai même fait des répétitions). Ah, que c'est dur d'écrire !
Amitiés à tous,
J. Failler
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alain grandil



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MessagePosté le: 02 Juil 2007, 13:24    Sujet du message: Répondre en citant

Tout cela est exact ! Je me souviens avoir écrit un article pour le journal local il y a quelques années. La rédaction avait fait appel aux lecteurs pour s'exprimer sur un sujet d'actualité, et j'avais répondu, fort de tous les préceptes qu'on m'avait enseignés et porté par mes idées sur la question. L'article avait été publié et avait beaucoup plu, car je me souviens que beaucoup de gens m'en avaient parlé en bien à l'époque, beaucoup même l'avaient affiché dans leurs bureaux ou ateliers (cela concernait l'avenir de la sidérurgie en Lorraine). Toutefois, par rapport à mon texte initial, celui publié avait été amputé de pas mal de lignes. Si le sens général était à peu près préservé, il manquait dans l'article imprimé la saveur de l'original. Cela dit, "dégager l'idée maîtresse" est bien le maître mot en matière de communication. Quant à soutenir l'intérêt du lecteur, je pense que souvent c'est mission impossible sur 15 ou 20 lignes, alors sur 500 pages... C'est vraiment l'aventure !
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Lionel



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MessagePosté le: 02 Juil 2007, 14:57    Sujet du message: Répondre en citant

D'un autre côté, Alain, si tu me permets ce triste trait d'humour noir, on ne pouvait que "faire court" avec un tel sujet Twisted Evil Twisted Evil
L'avenir de la sidérurgie en Lorraine ?

Autant que de la dérision, c'est une pensée émue et solidaire pour tous nos camarades travailleurs qui ont eu à subir ces catastrophes sociales.

A moins que cela ne soit également un cliché et que d'une plume concise tu nous fasses un compte-rendu optimiste de ce qu'est devenu le présent des ex-sidérurgistes ?

Lionel
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alain grandil



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MessagePosté le: 02 Juil 2007, 16:59    Sujet du message: Répondre en citant

Je comprends ton trait d'humour, Lionel. On met la clé sous le paillasson et point barre. Mais il y a beaucoup à dire sur la sidérurgie en Lorraine, encore aujourd'hui ou elle a fait l'objet d'un rachat mouvementé (Arcelor par Mittal). La presse en a d'ailleurs fait longtemps ses choux gras, n'y allant pas avec le dos de la cuiller dans ce cas précis, mais à la louche !
Personnellement, j'ai beaucoup écrit là-dessus en tant que syndicaliste, lorsque j'étais encore en activité. (Je suis à présent en retraite depuis un an dans le cadre de la loi Fillon) Il n'y a certes pas un constat optimiste à faire de la situation. Je vois régulièrement d'anciens collègues, dont des cadres, et vois-tu, aucun n'a vraiment envie de rigoler. Tous tendent le dos en espérant passer au travers des orages qui se profilent. A mon avis, les seuls optimistes encore en service sont des sots qui se croient à l'abri. Et je peux te dire qu'il y en a pas mal ! Mais sois en sûr, ce ne sont pas ceux-là qui font le mieux marcher la boutique...
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Lionel



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MessagePosté le: 02 Juil 2007, 20:49    Sujet du message: Répondre en citant

Les salariés de l'industrie pétrolière française subissent les mêmes affres depuis les chocs pétroliers de 1974 puis 1979, c'est donc un sujet sur lequel ils ont (j'ai) bien été obligés de se cuirasser d'un solide humour caustique.

Digressions personnelles supprimées
Amitiés,

Lionel


Dernière édition par Lionel le 06 Jan 2011, 12:59; édité 1 fois
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alain grandil



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MessagePosté le: 02 Juil 2007, 21:15    Sujet du message: Répondre en citant

Une tranche de vie, quelle qu'elle soit, et surtout en période de crise n'est jamais mal venue. C'est aussi une source de réflexions et d'inspirations. Tu viens de résumer ce qui se passe un peu partout dès qu'il y a casse industrielle. Chez Arcelor où j'ai travaillé, il y a eu des faits à peu près semblables. En espérant que les journalistes aient bien fait leur boulot quand ils ont relaté les faits, afin que la mémoire collective n'en soit pas déformée.
Alain
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Lionel



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MessagePosté le: 03 Juil 2007, 06:50    Sujet du message: Répondre en citant

"Tu viens de résumer......" Very Happy Very Happy Very Happy

Résumer n'est pas le terme que j'aurais utilisé Very Happy Very Happy mais je te remercie, Alain, de l'attention que tu as portée à mon histoire.

Je tiens tout de même à préciser que, même si la situation de l'industrie pétrolière en France est pour le moins marquée du sceau des incertitudes depuis trente ans, le sort des personnels directement employés par les grandes sociétés n'a (matériellement ) rien de particulièrement scandaleux.
Je n'ai pas encore eu connaissance d'une recrudescence particulière de drames personnels parmi les pré-retraités, ce dont je ne jurerais pas en ce qui concerne le personnel des entreprises sous-traitantes touchées par ricochet.

Les autres casses industrielles, qu'elles aient concerné l'ensemble d'un bassin d'emploi (la sidérurgie lorraine) ou aient concerné une multitude de petites entreprises à faible coût de main d'oeuvre "dé localisées" ont revêtu des caractères nettement plus dramatique, je relativise nos "malheurs".

En fait j'en ai tiré comme leçon qu'il y avait souvent moins de dignité et de solidarité dans ces épreuves là lorsqu'elles surviennent à des "populations" relativement privilégiées que parmi celles qui font déja partie des "espèces humaines en voie d'extinction", par exemple les pêcheurs "traditionnels".

Mon propos ne visait qu'à témoigner que, pour moins sujette à la description romancée qu'elle prête, la condition ouvrière n'est parfois pas moins dramatique.

Mais, n'est-ce pas, l'énoncé des malheurs des uns ne doit pas (ne devrait pas) venir en soustraction de celui des autres ?

Nous ajouterons donc les témoignages de Jean Failler aux autres, sans permettre de les minimiser au motif de leur "folklorisme" (arme favorite des technocrates pour diminuer la portée des faits).

Allons, comme me le répond Jean Failler dans un message : "abattu, jamais !"

Lionel
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alain grandil



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MessagePosté le: 03 Juil 2007, 09:15    Sujet du message: Répondre en citant

Salut Lionel,
"Résumer" était bien entendu un trait d'humour de ma part...
J'aime beaucoup ta façon de résumer d'ailleurs : claire, brève, nette, précise, concise, succincte et adéquate ! Laughing
Désolé, j'ai pas pu m'en empêcher !
(plus sérieusement, je lis tout ce que tu écris avec le plus grand intérêt)
Amitiés,
Alain
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Lionel



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MessagePosté le: 03 Juil 2007, 13:40    Sujet du message: Répondre en citant

Hé, ma foi, je suis bien forcé de prendre tous ces adjectifs à rebours pour mon compte, réalisme et auto dérision m'y obligent Wink

Toutefois, deux remarques :
* comme je ne me pique pas d'un quelconque talent littéraire, cela constitue-t'il une circonstance atténuante ?
* l'adéquation est le seul critère à caractère subjectif dans cette liste. Je préfère ne pas m'y attarder.

Bon, OK je vais la mettre en veilleuse 5 mn et cesser un peu de squatter l'espace d'expression Smile

Lionel
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alain grandil



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MessagePosté le: 03 Juil 2007, 14:13    Sujet du message: Répondre en citant

Du talent, comme beaucoup, tu en as sans doute à revendre !
Des circonstances atténuantes, comme nous tous ici sur ce forum, tu n'en a nul besoin, du moment que tu te sens en adéquation avec les idées que tu y exprimes, dès l'instant ou elles sont lues et respectées. Sans tes interventions, il manquerait du monde sur ce forum !
A bientôt,
Alain
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