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La malédiction du lamantin [Moussa Konaté]

 
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Lionel



Inscrit le: 28 Nov 2006
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MessagePosté le: 22 Avr 2010, 14:34    Sujet du message: La malédiction du lamantin [Moussa Konaté] Répondre en citant

J'ai lu récemment "La malédiction du lamantin" et j'essaie de remettre la main sur "L'empreinte du renard", acheté ces jours derniers.

Cet auteur malien francophone nous décrit à travers les enquêtes du commissaire Habib (et de son jeune adjoint Sosso) les sombres mystères des peuples Dogon et Bozo.

Cette lecture ne devrait pas dépayser nos âmes celtes, l'irrationnel est omniprésent.

Amitiés, Lionel

P.S. je viens de terminer également la lecture de mon petit cadeau de Noël (merci) : "Mammig"
Nicolas, une rubrique idoine pourrait-elle être créée, qui soit propice à y évoquer les autres sujets (autres que la littérature enfantine et Mary Lester) que nous propose Jean Failler (et ses amis auteurs éventuellement)
Et puisque j'ouvre un petit chapitre de culture africaine, je ne saurais oublier de saluer la mémoire de ce magnifique comédien qui vient de nous quitter : Sotigui Kouyaté
Je ne pourrai citer que ses magnifiques prestations lorsqu'il interpréta le griot de Genesis, le gardien de mémoire de Little Senegal ou le très digne garde forestier Ousmane (le gardien des ormes, venu à Londres chercher la dernière trace de son fils), dans l'émouvant London river.
Édité : j'ai pris le temps de vous indiquer quelques liens pour découvrir ces films


Dernière édition par Lionel le 01 Juin 2010, 12:51; édité 3 fois
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Jean Failler



Inscrit le: 15 Sep 2005
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MessagePosté le: 22 Avr 2010, 18:49    Sujet du message: Moussa Konaté Répondre en citant

J'ai lu voici quelques temps "l'empreinte du renard" et, pour tout dire, ça ne m'a pas emballé.
Le principal mérite de Moussa Konaté est de nous faire pénétrer dans un monde qui nous est totalement inconnu. Le choc des cultures est total.
Je suppose qu'un malien débarquant à Paris subit le même choc en retour.
Je ne vais pas en rester là et je vais m'occuper du lamantin dès que je l'aurai trouvé. Il faut parfois persévérer pour apprécier un auteur qui nous déroute au premier abord.
Si d'autres forumistes ont lui cet auteur, leur vision serait intéressante à connaître.
Bien à tous,
J. F.
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Lionel



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MessagePosté le: 22 Avr 2010, 19:20    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai remis la main sur ce roman que Jean nous dit avoir peu apprécié (qui est le premier dans la chronologie).

Vous aurez noté que je n'avais pas émis d'autre appréciation ... car je suis dans le même état d'esprit que Jean : j'ai été assez dérouté par ma première lecture et je vais mettre à profit ce deuxième essai.

A bientôt donc pour en reparler.

Amitiés, Lionel
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Lionel



Inscrit le: 28 Nov 2006
Messages: 818

MessagePosté le: 15 Mai 2010, 10:39    Sujet du message: Répondre en citant

Voila, je viens de terminer la lecture de "L'empreinte du renard" ... et je suis surpris, Jean, que ce "Bro gozh ma zadoù au Mali" te soit, comme tu le dis, "tombé des yeux" Confused

J'y ai pourtant retrouvé de nombreux "ingrédients" (je n'en dirai pas plus) qui font la saveur de la série qui nous réunit sur ce forum Question
Et, pour ma part, j'ai été emballé par ce roman, même si j'avoue que la "mise en place" est quelque peu lente et assez peu cartésienne.
C'est un de ces bouquins qu'il faut avoir lus jusqu'à leur terme pour les apprécier, mais dont on peut décrocher assez facilement, c'est vrai.
Et si la description du pays Dogon, ainsi que de cette société ancestrale aux valeurs si éloignées des "nôtres" (!) m'a captivée, je mesure aussi bien à quel point je ne me sens pas trop proche de toutes ces "valeurs".
Le commissaire Habib est décidément un vrai sage en fin de compte.

Bah ! c'est ainsi, chacun ne se laissera pas prendre par la même magie Very Happy

Amitiés diverses, Lionel
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Jean Failler



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Localisation: Bretagne

MessagePosté le: 15 Mai 2010, 22:42    Sujet du message: l'empreinte du renard Répondre en citant

Lionel écrit :
"Et, pour ma part, j'ai été emballé par ce roman, même si j'avoue que la "mise en place" est quelque peu lente et assez peu cartésienne.
C'est un de ces bouquins qu'il faut avoir lus jusqu'à leur terme pour les apprécier, mais dont on peut décrocher assez facilement, c'est vrai."
C'est justement là qu'est le problème, à mon avis. Un bouquin dont on décroche facilement n'est pas fait pour moi. (D'ailleurs, peut-on demander à un Dogon d'être cartésien ?)
J'attends d'un auteur qu'il me conduise au bout de la nuit, en me donnant l'envie de tourner une page, et une page encore, puis de finir un chapitre, puis un autre, jusqu'au point final.
Ceux qui s'y sont essayés (nouvelles sur le forum) comprendront mieux que personne toute la difficulté de l'exercice.
Je ne récuse évidemment pas les valeurs de sagesse et de tradition que véhiculent ces écrits, je les comprends mieux que personne, mais la forme, cher ami, la forme… Car tout est dans la forme.
Et, autant je peux être emballé par Pierre Magnan quand il nous emmène chez ses chers bas alpins, autant ce voyage chez les Dogons (peuple pourtant extraordinaire) ne m'emballe pas, du moins sous la plume de cet auteur.
Dans un registre semblable, Deon Meyer (Les soldats de l'aube - Afrique du Sud) Arthur Upfield (les enquêtes de Bony - Australie) ou même Robert Van Gullik (Les enquêtes du juge Ti - Chine ancienne) sont (à mon avis) autrement jubilatoires.
Mais ce n'est QUE mon avis, bien entendu.
Bien à tous,
J. Failler
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Lionel



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MessagePosté le: 16 Mai 2010, 08:59    Sujet du message: Répondre en citant

Jean Failler a écrit:
Car tout est dans la forme.


J'entends bien (!) quel est notre point de désaccord, alors Embarassed

Amitiés, Lionel
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Jean Failler



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MessagePosté le: 16 Mai 2010, 14:22    Sujet du message: l'empreinte du renard Répondre en citant

Il n'y a pas de point de désaccord, Lionel, simplement deux avis différents. Nous pouvons ne pas aimer les mêmes choses de la même manière, c'est tout.
J'ai lu "L'empreinte du renard" sans enthousiasme, c'est simplement ce que je voulais exprimer en faisant un parallèle avec d'autres romans "ethniques" qui, eux, m'avaient vraiment accroché.
Tes raisons de l'avoir bien aimé, sont assurément aussi respectables que les miennes.
Peut-être y aura-t-il, sur ce forum, d'autres regards sur cet auteur ? Ce sit intéressant d'avoir d'autres points de vue.
Bien à tous,
J. F
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alain grandil



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MessagePosté le: 16 Mai 2010, 22:22    Sujet du message: Répondre en citant

Jean a raison. Ecrire un livre, c'est captiver le lecteur dès le début et l'entraîner dans un tourbillon qui ne le lâchera plus jusqu'à la fin. Sinon, c'est chute des yeux garantie.
L'exercice n'est pas facile parce qu'un auteur veut généralement en dire plus qu'il ne faudrait et en pense souvent bien moins qu'il ne devrait.
Comprenne qui pourra, mais moi, je vous ai bien compris !
...Et donc, ça m'étonnerait que je lise les romans ici évoqués.
Mais il faut se dire qu'il y a des lecteurs pour chaque bouquin. Et ça, c'est sans doute bien. Reste à souhaiter qu'il y en ait beaucoup pour ceux que vous aimez ou avez écrit vous-même.
Rien de plus agréable en tout cas que de prendre plaisir à lire un bon livre. Le contraire me semble évidemment contre-indiqué.
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Lionel



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MessagePosté le: 18 Mai 2010, 09:00    Sujet du message: Répondre en citant

Jean Failler a écrit:
Il n'y a pas de point de désaccord, Lionel, simplement deux avis différents.

Ah ? Je ne saisis pas la nuance Wink
Mais c'est de la sémantique (inutile) Embarassed

Sur la citation, je maintiens : pour moi, la forme n'est pas le tout, seulement un des éléments du cocktail.
Que le narrateur se fasse plaisir à jongler avec le style, que le lecteur jubile à entrer dans ce jeu, certes c'est un des plaisirs de l'écriture.
Mais amha il est également possible d'apprécier (finalement) un bouquin parce que, justement, l'auteur le rédige avec un "tempo" et des références qui bousculent nos propres "codes".
L'effort à faire pour le lecteur n'est pas toujours récompensé, mais parfois justement ce qui s'apparente à une certaine "pauvreté" littéraire à nos yeux est peut-être un plus juste reflet d'une culture différente que ne le serait un roman bien léché rédigé par un "étranger", fût-il bienveillant ?

C'est évidemment le cas dans ce roman sur lequel nos avis divergent.
Et je serais bien en peine d'attester que le style d'un écrivain malien (pourtant empreint de culture francophone) soit ou non de meilleure "qualité" aux yeux ... d'un africain francophone, par exemple ?

C'est donc le fond de l'intrigue qui m'a bien plu :
* Un commissaire bougon (accessoirement possesseur d' un véhicule hors d'âge - une 309 - d'une mauvaise foi à toute épreuve mais le cœur sur la main) qu'une "requête venue d'en haut" envoie au plus profond d'un pays dans lequel une administration (calquée sur notre modèle) permet à des margoulins du parti au pouvoir d'essayer de réaliser une juteuse opération immobilière en spoliant les terres d'un vieux chef coutumier.
* Une noire "affaire d'honneur" qui sert de rempart à la vengeance exercée au nom d'une soi-disant divinité ancestrale, par des moyens bien réels néanmoins, le mystère étant levé à la fin du récit grâce à la sagacité de l'enquêteur, mélange de déduction, d'intuition et d'empathie.
* Le choix du policier (intègre pourtant), de laisser les choses s'arranger de façon rien moins que procédurale pour ne pas se prêter à la magouille politicienne.
* Un zeste de l'opposition entre police et gendarmerie, cette dernière représentant cette fois une autorité incontestée (mais exercée en bonne connaissance des mœurs autochtones), alors que le brave commissaire et son jeune émule ont à supporter l'image de marque d'une police notoirement corrompue. Mais cette fois-ci une collaboration sans arrière-pensée, ouf !

Autant de choses qui sont mitonnées avec bonheur par d'autres auteurs Wink

Je ne chercherai donc pas à "avoir raison" dans cette joute (au sens donné par ce vieux terme d'escrime) car tel n'est pas le propos de cette discussion.
Deux avis divergents (un désaccord sur quelques points donc) ne nous empêcheront certes pas d'apprécier souvent les mêmes lectures.
Que ce serait ennuyeux d'avoir toujours les mêmes coups de cœur !
Et que ce serait ballot de les garder pour soi Very Happy

Amitiés, Lionel
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Jean Failler



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MessagePosté le: 18 Mai 2010, 19:44    Sujet du message: sacré renard ! (encore un !) Répondre en citant

Tout à fait, Lionel !
J. F.
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