Le forum de Mary Lester Index du Forum Le forum de Mary Lester
Forum des enquêtes de Mary Lester et de la littérature policière
 
 FAQFAQ   RechercherRechercher   Liste des MembresListe des Membres   Groupes d'utilisateursGroupes d'utilisateurs   S'enregistrerS'enregistrer 
 ProfilProfil   Se connecter pour vérifier ses messages privésSe connecter pour vérifier ses messages privés   ConnexionConnexion 

Georges Simenon
Aller à la page Précédente  1, 2
 
Ce forum est verrouillé; vous ne pouvez pas poster, ni répondre, ni éditer les sujets.   Ce sujet est verrouillé; vous ne pouvez pas éditer les messages ou faire de réponses.    Le forum de Mary Lester Index du Forum -> Littérature policière
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
pierre17



Inscrit le: 20 Oct 2008
Messages: 83
Localisation: une île en Charente

MessagePosté le: 17 Mar 2009, 11:50    Sujet du message: Répondre en citant

Non seulement il a toujours refusé de conduire car il avait peur de l'accident par faute d'inattention , mais , c'est Mme Maigret qui a appris et qui les emmenait le week end dans leur maison de Meung sur Loire . Mme Maigret était très prudente et conduisait doucement , ceci dit , à ma grande honte , j'ignore de quelle type de voiture il s'agissait ...

Jean Richard est à mon avis le meilleur interprète de Maigret et même si les épisodes ont un peu vieilli , c'est toujours un plaisir . Marque d'un passé révolu : la consommation de tabac ... Impression que l'on a également en regardant les premiers épisodes de Columbo , la nicotine était encore en odeur de sainteté sur les plateaux de tournage .
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
alain grandil



Inscrit le: 09 Sep 2006
Messages: 892
Localisation: entre Metz et Luxembourg

MessagePosté le: 17 Mar 2009, 12:16    Sujet du message: Répondre en citant

Bien d'accord avec toi, Pierre quant à la prestation de Jean Richard !
Quant aux voitures, je ne sais pas si Georges Simenon s'y intéressait. Dans le bouquin que j'ai lu, il était question de "l'auto" ou de la "voiture". Jamais d'un modèle quelconque. Comme j'ai eu l'occasion de le dire, ça ne permet pas de bien situer l'histoire dans le temps, contrairement aux séries télévisées.
Avec Jean Failler, c'est une autre culture, et bien qu'il dise n'accorder qu'une médiocre importance aux autos, il en parle fort bien dans ses "Mary Lester". Il suffit de lire "Rien qu'une histoire d'amour", ou "Brume sous le grand pont" dans lequel il est même question d'un pilote de Rallye ayant brillamment participé au Tour de Corse sur une Fiat Abarth ! Eh non, je ne l'ai pas inventé ! Wink
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Jean Failler



Inscrit le: 15 Sep 2005
Messages: 264
Localisation: Bretagne

MessagePosté le: 17 Mar 2009, 17:53    Sujet du message: Répondre en citant

Non, Maigret ne conduit pas. C'est d'ailleurs, (comme le fait remarquer Bibifri, madame Maigret qui conduit la 4 CV pour aller à Meung sur Loire où le couple s'est acheté une maison pour la retraite.
C'est à ces détails qu'on se rend compte qu'un roman vieillit. On n'imaginerait pas, aujourd'hui, un policier ne sachant pas conduire. Par contre, il picole sec, le père Maigret ! Ce n'est certes pas un comportement d'ivrogne - il tient la marée - mais plutôt celui d'un alcoolique qui s'ignore car il n'est jamais "dérangé.
Les enquêtes de Maigret ont maintenant un charme désuet car elles décrivent une France qui n'est plus et qui ne sera plus.
Lorsque Maigret a écrit "Le chien jaune" à Concarneau, il décrivait un petit port de pêche qui somnolait au rythme des saisons, celle de la sardine, du maquereau, du thon, que des bateaux à voile livraient à quelques petites usines où l'on parait encore les sardines aux ciseaux à broder. On y aperçoit quelques touristes et surtout une petite bourgeoisie très imbue de ses prérogatives qui joue aux cartes le soir au bar de l'Amiral.
D'ailleurs, quand Simenon s'est installé villa Ker-Jean sur la plage des Sables Blancs à Concarneau (c'était en 1931) avec sa femme Tiggy, sa servante-maîtresse Boule et son dogue allemand Olaf, il n'est pas passé inaperçu ! Et, aux dires d'un de mes amis dont le père était agent d'assurance à Concarneau, "l'intelligensia" du coin le tenait plutôt à bout de gaffe. On se méfiait de ce type qui tapait à la machine toute la journée, qui se déplaçait à cheval et qui n'était pas orthodoxe.
Il était d'usage, précise mon ami, que lorsque venait l'échéance d'un contrat, l'assureur en personne se déplaçait chez les clients "de qualité" pour percevoir sa cotisation.
"Chez Simenon, mon père envoyait un grouillot car il n'aurait pas été bien reçu qu'il y allât lui-même." (Je cite.)
Quelque soixante années plus tard, lorsque je m'attaquais à "Marée Blanche", ce n'était plus le même Concarneau. C'était devenu un port industriel, les chalutiers étaient désormais en acier et une seule usine travaillait plus de poisson que les trente qui faisaient fumer leur cheminées au temps de Simenon.
Le tourisme était devenu (après la pêche) le second moteur de l'économie, les hôtels, les campings et autres structures d'accueil fleurissaient, les coiffes avaient disparu et les seuls bateaux à voile étaient désormais ceux des navigateurs de plaisance.
Maintenant, le romancier qui écrira sur Concarneau dans cinquante ans aura encore une autre ville sous les yeux. L'industrie de la pêche aura probablement disparu, le bassin aux chalutiers abritera une marina où les bateaux sont rangés comme des sardines dans des boîtes, et la criée aura fait place à un centre commercial ou à une Maison de la Culture.
Cependant, je continue à lire et à relire avec émotion et nostalgie, les descriptions que fait Simenon de cette Bretagne de mon enfance.
Il y a un autre auteur moins connu que Georges Simenon qui me fait le même effet, c'est un écrivain de romans policiers des années cinquante qui signe René Madec, pseudonyme du comte René de la Poix de Fréminville, également connu sous un autre nom de plume, celui de Jean Merrien.
Dans ses romans, Merrien/Madec nous décrit, sous le couvert d'intrigues policières bien minces, la réalité d'un pays au sortir de la guerre. Son héros est l'Abbé Garrec, un ancien commandant de la marine marchande devenu recteur de Riélan sur Mer, nom (à peine) travesti de Moélan sur Mer, qui mène des enquêtes avec énergie et autorité.
Dans ces romans on retrouve la vie de ces marins paysans qui pêchaient en vue de leur lopin sur des canots à misaine.
Plus tard ils sont devenus matelots (ou patrons) de chalutiers en acier et sont partis traquer le poisson sur des mers loingaines et dangereuses.
La prospérité (illusoire) a chassé la douceur de vivre de nos grands-pères.
Comme me l'a dit un de ces vieux marin-paysan, "On n'avait pas grand chose, mais on ne manquait de rien".
Voilà, c'était le petit coup de nostalgie de
J. F.
_________________
Auteur des enquêtes de Mary Lester
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web de l'utilisateur
Nicolas Hellec
Administrateur


Inscrit le: 27 Mar 2005
Messages: 475

MessagePosté le: 17 Mar 2009, 18:42    Sujet du message: Répondre en citant

Jean-Claude Colrat a écrit:
surtout celles avec Bruno Cramer, on dirait un Derrik à la française... Sad

Ces épisodes là, les seuls que je connaissent du personnage, m'ont toujours donné cette impression également. Je ne connais pas du tout les romans, mais les téléfilms ne m'ont jamais emballé.

En tout cas, les connaissances de Jean sur le sujet ne m'étonnent pas. Les fans sont ainsi Very Happy
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
alain grandil



Inscrit le: 09 Sep 2006
Messages: 892
Localisation: entre Metz et Luxembourg

MessagePosté le: 18 Mar 2009, 14:14    Sujet du message: Répondre en citant

Belle page pleine d'anecdotes, d'histoire et de vécu de la part de Jean !
Concarneau a en effet beaucoup changé entre le temps de la marine en bois et celle en acier. Que de nostalgie !
Je me souviens avoir visité il y a quelques années un chalutier déclassé, à Concarneau qui datait de 1957. Il m'avait paru déjà bien obsolète. Et pourtant, en son temps, ce devait être un géant, comparé à ses collègues à voiles qui n'hésitaient pourtant pas à parcourir toutes les mers du globe ou presque pour ramener à bon port le fruit de leurs pêches !
On a du mal à imaginer, et pourtant...
Alors que dire de la bourgeoisie si imbue de ses prérogatives qui hantait ces lieux où le travail était si dur comparé par exemple à cet intrus qui passait son temps à taper des bouquins sur sa machine à écrire ?
Je comprends qu'en 1931, ça ait pu en choquer plus d'un.
Quant à la capacité de Maigret à absorber des boissons alcoolisées, j'imagine qu'à l'époque, il ne devait pas être le seul, et sans doute pas pour les mêmes raisons.
Ce qu'il y a de bien, avec un héros de fiction littéraire, c'est qu'il peut en ingurgiter pas mal avant de laisser paraître le moindre signe d'ébriété. Ainsi Maigret n'était pas "dérangé"...
Ca me rappelle les années 70/80, où il m'est arrivé de lire quelques SAS (littérature sponsorisée). Eh bien, le prince Malko, qui avait horreur des poivrots, avait encore une sacrée tenue de route après avoir absorbé quantité de champagne Dom Pérignon avec sa maîtresse, des torrents de bière Heineken, le tout arrosé de vodka Laïka pour faire passer...
Nos héros de papier étaient peut-être autrefois à l'image de leurs auteurs. Ils sont passés ensuite au régime commercial sans faillir et sans danger aucun pour leur santé. Aujourd'hui, ils se trouvent placés dans une prudente tempérence qui arrange tout le monde, finalement. On n'arrête pas le progrès !
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Lionel



Inscrit le: 28 Nov 2006
Messages: 818

MessagePosté le: 18 Mar 2009, 14:36    Sujet du message: Répondre en citant

Je crois bien que c'est dans un SAS que j'avais lu cette expression (citée de mémoire, cette littérature ne prend même plus la poussière, mais la direction du recyclage Wink ) :

"Il avait pris à bras le corps la connerie humaine pour en repousser les limites".

J'avais rangé cela dans le même "tiroir" que la vieille devinette sur le communisme :

"Quel est le but du communisme ?
Dépasser le capitalisme.
Et où va le capitalisme ?
Il court droit à sa perte."

Comme quoi même dans la "littérature de gare" on trouve parfois des perles Wink

Les SAS m'ont toujours paru être les prototypes de la littérature "automatisée" telle qu'on en décrivait le cauchemar dans un autre fil de discussion.

Pour en revenir aux souvenirs de Jean et aux anecdotes sur Georges Simenon, il n'est guère étonnant donc qu'il ait fait son ordinaire de la peinture des mœurs de la "bourgeoisie" .... et que celle-ci lui en ait su gré selon son mérite (!)

Pour ce qui est de ses rapports avec le "prolétaire" je ne suis guère convaincu de sa soi-disant "humanité", non plus.

Je lui redonnerai une chance, époussetterai "Pietr le Letton" pour commencer.

Il n'y a que les imbéciles pour ne pas revenir sur une mauvaise opinion Wink

Amitiés ensoleillées (si, si !!) Lionel

P.S. et saluons ton 500 ème message, Alain Wink
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
alain grandil



Inscrit le: 09 Sep 2006
Messages: 892
Localisation: entre Metz et Luxembourg

MessagePosté le: 18 Mar 2009, 21:54    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai connu des gens qui collectionnaient toute la série des "SAS". Depuis, s'ils sont restés accros, il leur a fallu de sacrés rayonnages pour caser toute cette "littérature".
Je pense que ces bouquins étaient écrits par un cabinet de "nègres" qui prenaient les idées du patron, les développaient en fonction de, sans oublier le savant dosage d'action, de violence, d'exotisme et de sexualité, sans oublier la sacro-sainte publicité pour faire plaisir aux sponsors et en encaisser les royalties. Chacun devait avoir sa spécialité. J'ai peut-être oublié le récit proprement dit d'une histoire support et de toutes ses exactions, collant un temps soit peu à l'actualité.
Et ça sortait à tout va, les SAS, à l'époque ! Aujourd'hui à une cadence sans doute plus infernale encore !
La phrase que tu cites, Lionel, je suis à peu près sûr qu'elle a plu à celui qui l'a écrite : "Prendre à bras le corps la connerie humaine pour en repousser les limites", c'est un sacré challenge ! Il se peut que même JC Van Damme n'y ait pas pensé dans ses films...
Pour en revenir à Simenon, je suis bien plus enclin à relire certains de ses romans plutôt que ceux de Gérard de Villiers... Malgré la poussière !
Alain
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Anne Boëlle



Inscrit le: 14 Oct 2008
Messages: 365

MessagePosté le: 18 Mar 2009, 21:57    Sujet du message: Répondre en citant

Lionel a écrit:
Je crois bien que c'est dans un SAS que j'avais lu cette expression (citée de mémoire, cette littérature ne prend même plus la poussière, mais la direction du recyclage Wink ) :
"Il avait pris à bras le corps la connerie humaine pour en repousser les limites".

J'ai ouvert une fois un SAS. Devant une telle violence gratuite et horrible, il a aussi pris la direction de la poubelle. A l'époque, il n'y a avait pas de recyclage.
Concernant la connerie humaine, si on en arrive à repousser les limites, je demande à voir. Brassens n'a pas vu...lui non plus.
Moi, je me contente d'expliquer à mes élèves ( avec des lots choisis évidement) que la seul vision de l'infini que nous ayons ici-bas, c'est justement.... la connerie humaine!
Concernant Simenon et Maigret, je partage l'avis de Jean-Claude, je n'ai pas vraiment apprécié les séries TV même si j'en ai regardés quelques unes - et en entier.
Certains épisodes, tournés avec Jean Richard, après son accident,laissaient vraiment une impression de malaise quant à sa prestation d'acteur.
J'en ai lu quelques uns et le les ai appréciés.
Oui il s'agit bien d'une autre époque même si ceraons fument au saut du lit encore. Mais maintenant on n'ose plus le dire!
Par contre, de nos jours, un commissaire sans permis, là je ne pense pas que ça puisse exister à moins qu'il l'ait perdu pour excès de vitesse!
Mais savez-vous qu'à Paris on n'a guère besoin de son permis? Je le vois chez les jeunes : mes filles ont passé leur permis à 18 ans car elles viennent souvent à Cléder où, sans permis de conduire, pour elles, c'est l'enfer. Mais plus des TROIS QUARTS de leurs camarades, à 21 ou 22 ans, n'ont toujours pas leur permis! Ici à Paris avec les transports, les embouteillages, le prix prohibitif des parkings, on oublie l'utilité d'une voiture.
Sans compter que l'examen du permis, pardonnez l'expression c'est loin d'être de la tarte et, en plus, il faut avoir des moyens financiers!
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Ce forum est verrouillé; vous ne pouvez pas poster, ni répondre, ni éditer les sujets.   Ce sujet est verrouillé; vous ne pouvez pas éditer les messages ou faire de réponses.    Le forum de Mary Lester Index du Forum -> Littérature policière Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
Aller à la page Précédente  1, 2
Page 2 sur 2

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum


Powered by phpBB © 2001, 2005 phpBB Group
Traduction par : phpBB-fr.com