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Aller simple pour l'enfer (12)
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Nicolas Hellec
Administrateur


Inscrit le: 27 Mar 2005
Messages: 475

MessagePosté le: 27 Mar 2005, 22:31    Sujet du message: Aller simple pour l'enfer (12) Répondre en citant



Chacun peut donner ici son avis sur le roman numéro 12 de la collection Mary Lester : Aller simple pour l'enfer
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Jean-Claude Colrat



Inscrit le: 10 Sep 2006
Messages: 552
Localisation: Orléans

MessagePosté le: 04 Déc 2006, 19:51    Sujet du message: Répondre en citant

Curieux que personne n'est été intéresé pour parler de ce roman. Pour moi c'est l'un des tout meilleurs de la série (je vais peut être encore n'être pas d'accord avec Nicolas ?). Il est peut-être un peu limite en tant que "polar" mais la qualité de l'écriture et l'athmosphère créée me semblent en faire un "grand Jean Failler". Qu'en pensez-vous ?
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amicalement à toutes et à tous. JCC
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Nicolas Hellec
Administrateur


Inscrit le: 27 Mar 2005
Messages: 475

MessagePosté le: 06 Déc 2006, 10:59    Sujet du message: Répondre en citant

Si tu as lu mon avis sur le site, tu auras remarqué que ce roman fait partie de mes préférés également.
Comme toi, je trouve que l'enquête policière n'est pas exceptionnelle, mais c'est l'ambiance décrite que j'ai adorée. J'aurais presque eut le mal de mer en même temps que Mary tellement la description de l'ambiance sur ce navire est excellente !

Mais, de ce que Jean Failler m'a dit, ce n'est pas celui qui a le plus plu de manière générale. La majorité des lecteurs préfèrent sans doute les enquêtes classiques.

Anecdote amusante : une femme (je crois) avait raconté à Jean Failler qu'un gars avait été arrêté après avoir tenté de mettre le feu à un bateau. Figurez-vous qu'on avait apparemment retrouvé le roman "Aller simple pour l'enfer" chez lui. Cette femme avait alors dit (en rigolant je crois) à Jean Failler qu'il donnait des idées à des criminels Laughing
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alain grandil



Inscrit le: 09 Sep 2006
Messages: 892
Localisation: entre Metz et Luxembourg

MessagePosté le: 08 Déc 2006, 14:39    Sujet du message: Répondre en citant

L'un des meilleurs de la série Mary Lester. L'un des plus inattendus aussi, et certainement le plus audacieux. Avant de donner mon avis sur cette enquête de Mary Lester, je souhaitais le relire, mais vous m'avez en quelque sorte coupé l'herbe sous le pied, Jean Claude et Nicolas ! Very Happy
Mais merci de m'avoir devancé car je retrouve dans vos propos ce que j'aurais pu écrire moi même, et sans doute en moins bien. J'espère que vos commentaires impacteront plus d'un visiteur du site, les incitant à lire cette sensationnelle enquête de Mary. Avouons que sacrifier une partie de ses vacances pour partir en haute mer à bord d'un chalutier n'est pas banal de la part d'une jeune femme, fut-elle lieutenant de police. Lorsque j'ai lu ce livre, j'ai moi aussi trouvé que la progression des symptômes du mal de mer et de son effet insidieux et implacable prenait une dimension qui donnait vraiment l'impression d'en être atteint, au point que lorsque les effets de celui-ci tendaient à disparaître -par accoutumance de l'organisme- on se sentait comme qui dirait soulagé en même temps que notre héroïne. J'ai hâte de relire ce livre et de vous en reparler. Wink
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Lionel



Inscrit le: 28 Nov 2006
Messages: 818

MessagePosté le: 23 Déc 2006, 23:53    Sujet du message: Répondre en citant

Cauchemardesque !

La description de cet enfer qu'est la pêche hauturière dans les contrées pré-arctiques, mazette ! bien calé dans mon fauteuil j'en frémissais, d'autant que la formidable description de Jean Failler est soutenue dans ma lecture par les témoignages d'Anita Conti et autres photographes et cinéastes de cet univers d'héroïsme au quotidien (encore Sisyphe Wink )

Et les conditions de travail des matelots/ouvriers !

L'évocation m'a autant frappé que ma lecture d'adolescent (citadin) de "la grande aventure des baleines", de Georges Blond.

On y voit aussi l'inéluctable tarissement de la ressource, qui pousse à aller piller toujours plus loin, plus profond, plus dangereusement, des gisements dont on ne connait pas le taux de renouvèlement, nécessitant une course à l'investissement et au gigantisme des navires.

Même si la trame purement policière est mince, quel choc !

Moi aussi c'est l'un de mes préférés.


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Jean Failler



Inscrit le: 15 Sep 2005
Messages: 264
Localisation: Bretagne

MessagePosté le: 30 Nov 2007, 00:04    Sujet du message: Répondre en citant

Je croyais avoir raconté cette histoire sur le forum, mais je vois qu'il n'en est rien. Alors je vous la resert, que ceux qui la connaissent veuillent bien m'en excuser.
J'avais écrit "aller simple pour l'enfer" suite au récit que m'avait fait un armateur de Lorient à propos d'incendies qui se déclaraient régulièrement dans ses bateaux lorsqu'il y avait du gros temps.
À l'époque il y avait quatre bateaux qui pêchaient dans le grand nord et il y avait cinq équipages. Les équipages passaient d'un bateau à l'autre au gré des périodes de repos, si bien qu'il n'y avait pas toujours le même équipage affecté au même bateau.
Cet armateur était bien ennuyé car il n'y a évidemment rien de pire qu'un incendie sur un bateau, surtout par gros temps. En procédant par élimination, il avait réussi à cerner l'incendiaire et l'avait licencié.
Comme il n'avait pas de preuves formelles, celui-ci l'avait poursuivi aux prud'hommes et l'armateur avait été condamné à lui verser des indemnités assez conséquentes.
Cependant, dès que ce marin ne fit plus partie des hommes embarqués les incendies cessèrent.
J'écrivis donc ce roman avec les éléments fournis par l'armateur.
Un an plus tard, je fus accosté assez vivement par une femme dans une
rue de Quimper. Elle m'apostropha :
— Vous en faites de belles, vous !
Evidemment, je tombais du ciel et je la priai de s'expliquer.
Elle m'expliqua donc que son mari était commandant d'un thonier océanique basé aux Seychelles et qu'un des membres de l'équipage avait mis le feu à la senne qui était entreposée dans la cale. L'affaire avait été suffisemment sérieuse pour qu'on fasse évacuer le bateau à cause des gaz toxiques qui s'étaient accumulés dans les cales et qui menaçaient d'exploser.
Pour ceux qui ne sont pas familiarisés avec le monde de la pêche, il faut savoir que ces thonniers (Contruits à Concarneau) sont des très grands bateaux (80 m) et que leur filet étendu couvrirait 70 ha soit la surface de deux belles fermes de chez nous. (Pour le transporter, il faut deux semi-remorques)
Comme je faisais remarquer à cette dame que je ne voyais pas ce que je venais faire dans cette histoire, elle m'assura que le coupable avait été arrêté, qu'il avait avoué son crime et que, quand les policiers avaient fouillé sa cabine, ils avaient trouvé "aller simple pour l'enfer" à son chevet.
Vous voyez, pour un peu j'aurais pu être poursuivi pour incitation au crime.
Bien à vous,
J. F.
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Auteur des enquêtes de Mary Lester
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Lionel



Inscrit le: 28 Nov 2006
Messages: 818

MessagePosté le: 30 Nov 2007, 12:36    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour Jean,

je ne voudrais pas faire de la psychologie de bazar, mais cette histoire de pseudo-responsabilité de l'écrivain dans d'éventuelles conséquences néfastes de la lecture de ses oeuvres semble être un fardeau parfois lourd à porter, nous le comprenons bien grâce à vos anecdotes.

Aussi je plaiderai une fois de plus pour le pouvoir de l'imagination

Lorsque cette faculté est suffisamment développée chez un individu (et vous avez tous constaté que je soigne la mienne de près Wink ) j'ai la faiblesse de penser, donc j'ose affirmer qu'elle peut être le meilleur moteur de l'esprit critique, dans le meilleur sens du terme.

Evidemment le risque est grand aussi (pour les amateurs fondus de jeux de rôles , je pense ici à deux de mes rejetons par le passé, aucun rapport avec l'autre marotte de Nicolas) de ne plus trop arriver à distinguer la fiction de la réalité, tout est affaire de bon sens et de culture personnelle.

Alors c'est pour cela que je suis assez friand des histoires que vous nous contez, elles ne prennent tout leur sel (le seul que la faculté m'autorise encore à consommer sans modération) que grâce à votre talent narratif, ce que nous y mettons les uns et les autres, lecteurs fervents ou acariâtres, n'engage que notre mode de pensée; la liberté d'en "prendre et d'en laisser", la malsaine dérive de tout prendre "au pied de la lettre", c'est selon le lecteur.

L'écrivain que vous êtes se pose la question, je ne suis pas certain que tant de journalistes, d'hommes politiques, etc.... (tous ceux qui ont une "voix" audible) en fassent autant (ni n'en subissent autant le retour de bâton). C'est la "livre de chair" que vous coûte l'écriture, je suis persuadé qu'elle vous procure aussi d'intenses satisfactions Smile

Ce forum est une occasion pour vous de faire partager cette préoccupation, sachez que pour ma part c'est à ce titre que parfois mes interventions essaient de "décaler" un peu les choses, quitte à les assortir de petites boutades sans méchanceté.

Amitiés à tous, Lionel
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Nicolas Hellec
Administrateur


Inscrit le: 27 Mar 2005
Messages: 475

MessagePosté le: 01 Déc 2007, 00:30    Sujet du message: Répondre en citant

Eh ben tiens !
En lisant le message de Jean (même si je connaissais déjà cette anecdote qu'il m'avait racontée), j'allais aborder le même sujet que toi, Bibifri.

On peut voir sans arrêt que les gens veulent sans cesse trouver dans les médias, romans etc... une excuse aux crimes que commettent certains, et je trouve ça vraiment dommage. A croire que les gens n'assument pas leurs actes. Pourtant, chacun est responsable de ses actes.
Je bondis à chaque fois que j'entends un journaliste, qui visiblement ne connait rien au sujet dont il parle, dire qu'un film, un jeu-vidéo, ou un jeu de rôle a poussé une personne a commettre un crime.

Pourtant, dans tous ces cas, ce n'est pas le "média" concerné qui est responsable du crime, mais le criminel qui, déjà malade à la base, s'est juste inspiré de quelque chose qu'il a vu pour refaire pareil. Mais il aurait commis un crime de toute façon.
Et pourtant, on voit des articles racontant qu'un jeune nantais a poignardé une collègue de classe "pour faire comme dans Scream", et on accuse donc le film. Belle technique d'avocat qui réussit ainsi à détourner le procès de son client, qui n'est plus le procès de la personne en question, mais le procès du cinéma (pour le cas précis dont je parle, mais on a déjà vu ça d'autre fois avec des histoires de jeux-vidéos ou de jeux de rôles).
Je me rappelle avoir entendu parler d'un juge américain qui, pour un procès du même type ou les criminels tentaient de rejeter la faute sur le même film ("Scream" a eut bon dos pendant quelques années...), avait interdit qu'on parle de ce film dans son tribunal, affirmant qu'il n'était pas là pour juger un film mais des criminels responsables de leurs actes. Ca doit bien être la seule fois où j'ai entendu une intervention aussi intelligente pour une telle histoire.

Alors bien sûr, il faut faire attention à certains films, à l'abus de certains types de jeux etc... mais ce ne sont pas eux qui sont responsables des actes de certains.
Déjà, certains films ou jeux sont déconseillés (et non pas interdits, car l'interdiction ne sert à rien) en dessous d'un certain âge. Le choix de l'âge n'est pas toujours judicieux (je me rappelle avoir vu au même moment dans les salles le film "Sixième sens" interdit aux moins de 12 ans, alors que "Eyes Wide Shut", qui met en scène une partouze était tout public...) mais au moins il y a une signalétique. Or bien souvent, les parents ne les regardent même pas.
Je me rappelle un vendeur de jeux-vidéo qui m'avait raconté qu'une mère était venu acheter un jeu Gran Theft Auto (pour ceux qui ne connaissent pas, c'est un jeu vidéo ou un incarne un bandit qui doit faire des braquage, voler des voitures et commettre toutes sortes de crimes) avec son fils de moins de dix ans. Le vendeur avait signalé à la mère que le jeu était déconseillé aux moins de 18 ans, et celle-ci avait répondu "Il voit pire aux informations". Et après ça, ce sera la même mère qui se plaindra que le jeu a une mauvaise influence sur son enfant.

Et puis il y a l'abus. Pour toute chose, l'abus est dangereux. L'abus d'alcool est dangereux. L'abus de sel ou de sucre également, et ainsi de suite.
Et bien l'abus de jeu de rôle, par exemple, peut être dangeureux. Car si on ne vit plus que dans le jeu de rôle, on peut effectivement se déconnecter totalement de la réalité.
De la même manière, il y avait eut cette histoire du jeune garçon qui avait poignardé son père et sa belle mère, et qui était un fanatique de "Scream" (encore une fois), au point de passer ses journées à regarder le film en boucle dans sa chambre dont les murs étaient tapissés d'affiches du film et dont le porte manteau dans le coin de la chambre portait la tenue du tueur du film. Dans pareil cas, inutile d'être psy pour deviner que le garçon a un problème.

Pour tout vous dire, je suis un énorme fan de la trilogie Scream dont je ne compte plus les visionnages (j'ai même le premier film en triple chez moi, deux fois en VHS, VO et VF, et une fois en DVD), je joue énormément à des jeux-vidéos (moins depuis quelques temps, par manque de temps) et je joue également à des jeux de rôle.
Et pourtant, je pense être quelqu'un de totalement équilibré.

Mais c'est tellement facile de rejeter la faute sur quelque chose comme un film ou un roman. C'est apparemment ce qu'avait fait cette femme avec Aller simple pour l'enfer (12).
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alain grandil



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MessagePosté le: 01 Déc 2007, 17:28    Sujet du message: Répondre en citant

On en apprend tous les jours !
Quelle histoire ! On a du mal à imaginer comment les gens ont tendance à se dédouaner de leurs travers par le biais de ce qu'ils ont lu ou vu. Comme si l'instigateur d'une fiction était responsable de sa mauvaise interprétation ou de son détournement pur et simple.
Je ne sais pas si les gens qui ont de tels raisonnements sont ou non de grands enfants. En tous cas, il y a du mouron à se faire à leur sujet. Et par voie de conséquence il y a tout lieu d'être inquiet soi-même en assurant ses arrières face à ces inconséquents de tout poil.
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alain grandil



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MessagePosté le: 03 Déc 2007, 19:25    Sujet du message: Répondre en citant

Les jeux de rôles, les jeux vidéos, les films, tout comme les romans peuvent constituer de véritables tremplins sur le chemin du crime pour certains esprits fragiles, et dans une moindre mesure pour certains psychopathes en latence.
Il me semble que tu as assez bien analysé le truc, Nicolas.
Cependant, il faut bien reconnaître que certains de ces jeux, films ou livres, semblent avoir été faits dans le but de déstabiliser la plupart des ados. Je veux dire par là que certains producteurs et auteurs ont une large part de responsabilité dans la dérive qui peut survenir dans le comportement de ceux-ci. Et personne, bien sûr ne viendra les en accuser.
Et pourtant : Est-il normal qu'un jeune ait accès à un jeu dans lequel il devient un assassin virtuel ? Un jeu dans lequel il peut déglinguer tout ce qui se trouve sur son passage ? Un jeu dans lequel il est le plus fort ?
Pour ma part, je ne pense pas, et je ne cautionne pas les auteurs d'un tel jeu, ni leurs revendeurs. Un ado est un être fragile, influençable, maléable. J'ai du mal à admettre que quelque-part quelqu'un le manipule...
Evidemment, on dira que les parents sont là pour filtrer et canaliser ce qui est bon ou non pour lui. Mais ce n'est hélas pas suffisant. La TV s'oppose à la bonne éducation qu'un enfant est en droit d'attendre de ses parents. On ne peut donc incriminer systématiquement les parents qui à mon sens ne constituent plus que le dernier recours en toute chose ou presque.
Je pense que les médias -au sens large du terme- sont responsables de la dérive de certains ados. Sans doute pour mieux s'en repaître au journal de 20h00, lorsque survient un drame.
Tout n'est sans doute qu'une question d'équilibre. Oui, mais l'équilibre me fait penser au parcours d'un funambule en train de réaliser un périlleux exercice, traversant sur son fil ténu une rivière qui, sous ses pieds, ne demande qu'à l'engloutir.
Je sais que le débat est vaste, mais je trouve qu'il y a trop de choses qui puent...
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Lionel



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MessagePosté le: 03 Déc 2007, 22:51    Sujet du message: Répondre en citant

Alain, Alain !

tu n'évoques ici qu'une des dérives de cette perte de réalité, je cite :
Citation:
Les jeux de rôles, les jeux vidéos, les films, tout comme les romans peuvent constituer de véritables tremplins sur le chemin du crime pour certains esprits fragiles, et dans une moindre mesure pour certains psychopathes en latence.
.

Heureusement (pour la paix civile), lorsque des "jeunes" se fondent dans certains "univers" imaginaires, ce n'est pas forcément vers le "mauvais côté de la force" qu'ils risquent de sombrer.

Toutes les dérives mercantiles que tu dénonces, il est évident que tout "bon père de famille" les partage et bout lorsqu'il découvre les trésors de bêtise exposés en cette période de fin d'année.
Mais pour moi ça commençait déjà avec les robots transformistes à la japonaise (les dessins animés qui vont avec) et les créatures monstrueuses et dentues qui ont supplanté les figurines de dimosaures de notre enfance.
Alors oui, ma "tasse de thé",ce sont plutôt les Shadoks, Téléchat, le "grand livre des gnomes" et E.T., un zeste des "mondes engloutis", la lecture d'Asimov, Aldous Huxley Georges Orwell et consorts, j'en oublie.

Alors, lorsque je citais deux de mes rejetons comme "fondus de jeux de rôle", ce que je déplorais rétrospectivement était l'abus du temps qu'ils y consacraient, la primauté malencontreuse de l'imaginaire "mythique" sur l'imagination personnelle, mais la violence n'avait rien à voir là-dedans !
Il n'en est hélas pas besoin pour perdre quelque peu le contact avec les dures contingences de la vie collégienne puis lycéenne !

Je viens de finir "Le café du pont", le livre de souvenirs d'enfance de Pierre Perret.
Aucun rapport avec le sujet ? si, si, justement !
Et il y a quelques années nous sommes allés visiter le musée du jouet de Moirans-en-Montagne (Jura), j'y ai revu tous mes jouets d'enfant pourri-gâté. Las ! l'artisanat et l'industrie du jouet sont morts dans cette région Sad

Toutes ces petites touches pour attester que les papys (mamies) que nous sommes devenus ont (normalement) le patrimoine culturel nécessaire pour ne pas laisser grandir idiots nos petits enfants (et leurs petits copains), servons nous-en, par contagion certaines âmes perdues retrouveront les plaisirs "innocents".
Et il n'y a rien de rétrograde ni conservateur dans cette opinion !!!

A côté de la rubrique "Littérature policière" je suis certain que Jean apprécierait une rubrique "Littérature enfantine", les quelques allusions qu'il a faites par ci, par là semblent l'indiquer.
Est-ce la place de cette rubrique sur un forum "Mary Lester" ?
Je dis que oui, les souvenirs d'enfance de Mary font partie intégrante des romans.

Créativement et Ludiquement vôtre

Lionel


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Jean Failler



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Messages: 264
Localisation: Bretagne

MessagePosté le: 03 Déc 2007, 23:23    Sujet du message: Répondre en citant

Alain n'a pas tort de se soucier de l'incitation au meurtre que constituent certains jeux et spectacles.
Faut-il pour autant rétablir une censure (Ah le vilain mot !) et qui se chargera de tenir les ciseaux ?
Sur quels critères ?
Jusqu'à où pourra-t-on aller ? La mornifle ? Le marron dans la gueule ?
la torture raffinée avec des ciseaux à broder ?
Le sadisme semble n'avoir pas de limites et sa banalisation est dramatique.
Cette lettre ouvre un vaste débat qui pourrait faire couler beaucoup d'encre, je ne sois pas sûr qu'un consensus puisse en sortir mais en parler est sûrement utile.
Bien à tous,
J. Failler
_________________
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Lionel



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Messages: 818

MessagePosté le: 03 Déc 2007, 23:56    Sujet du message: Répondre en citant

Oui, moi en tout cas ça m'a été utile, cette plongée dans un souvenir bienheureux!

Créativement et Ludiquement vôtre

Lionel

P.S. alors, quand on est parent, n'a-t'on pas le choix ? Doit-on "consommer" ? Les sirènes du business sont-elles si charmantes, le "ludiquement correct" de la cour de récré indispensable à l'épanouissement des têtes blondes ?
Comme Jean avec ses romans pour enfants, c'est notre façon d'y résister Smile


Dernière édition par Lionel le 06 Jan 2011, 17:54; édité 2 fois
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Jean-Claude Colrat



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MessagePosté le: 04 Déc 2007, 19:41    Sujet du message: Répondre en citant

Je crains qu’Alain n’ait en grande partie raison. Pour ma part, je suis plus que réservé sur les jeux de rôle et films du genre « Scream » (que je n’ai pas vu et ne verrai jamais… pardon à Nicolas qui semble en être un fan). Bien sûr des millions – je pense – de spectateurs ont vu ce film et n’en sont pas devenus pour autant d’affreux assassins. Mais il suffit d’un être plus faible que les autres pour passer hélas à l’acte, et quel acte ! Et quand je dit UN être c’est sans conteste PLUSIEURS… La jeunesse est par définition vulnérable et très accessible à tout endoctrinement. Souvenons-nous des « jeunesses hitlériennes » ou des « jeunesses communistes », des « gardes rouges » et autres mouvements plus proches de nous dans le temps. Et que dire des sectes ? Mad

N’avons-nous pas, nous-mêmes, été marqués définitivement par des exemples ou des films vus dans notre enfance ? J’entends encore distinctement la voix de mes instituteurs qui nous assénaient des formules de « morale » et autres « conseils » lors des cours d’éducation civique…

Pendant une période, j’ai fréquenté des groupes de « reconstitueurs », ces grands enfants qui revêtent des uniformes des siècles passés pour jouer aux petits soldats ! J’ai très vite compris les dérives possibles de ces jeux apparemment innocents. Même si ces dérives n’ont pas atteint de limites dramatiques.
Dans un groupe reconstituant des grenadiers de la Garde Impériale, un jour un de ces « grenadiers » s’est retrouvé plusieurs heures à l’isolement dans un cagibi pour avoir omis de saluer réglementairement un « sous-officier » du même groupe ! Ils étaient tous deux copains dans la « vie civile » et leur amitié s’est achevée ce jour-là !
Un autre ami avait demandé aux autres membres du groupe d’être promu de « lieutenant » à « capitaine »… devant leur refus, il a fondé un autre groupe dont il est devenu le « colonel » !
Et comment ne pas évoquer cet autre ami ayant joué dans le même cadre « anodin » le rôle de Napoléon… Ayant passé en revue l’ensemble des groupes de reconstitueurs à Waterloo sous les cris redoublés de « vive l’Empereur ! », je crains qu’il ne s’en soit jamais tout à fait remis psychiquement… Crying or Very sad

Je me suis éloigné du sujet qui était parti des mauvais exemples que d’aucuns peuvent hélas tirer de romans ou de films… éloigné ? pas sûr : c’était façon de dire que l’âme humaine est complexe et qu’il suffit en bien des domaines de peu de choses pour y introduire une déviance.
Pourtant, cela ne doit pas être un frein à la création artistique ou littéraire…
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Lionel



Inscrit le: 28 Nov 2006
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MessagePosté le: 04 Déc 2007, 23:01    Sujet du message: Répondre en citant

Par exemple, le plan de salle changeant assez peu d'une année sur l"autre au Carrefour des associations, notre stand est quasi voisin de celui de la F.N.A.C.A. ...... et on cause.
Je viens le lire le terrible bouquin d'Angèle Jacq - Collection "Les hommes libres" - Tome 3 : Liberté, frankiz, fahafana , aux Editions ..... du Palémon Wink

Il n'est hélas pas besoin de "jouer" pour être atteint !

Bien sûr que sur la face sombre qu'il décrit on ne peut donner tort à Alain (l'ai-je fait ? certes non !)

Quels remèdes peut-on (tenter d') apporter à la noirceur de l'âme humaine ?

Je plaide pour le jeu, je ne vais pas répéter mes arguments.

Tu as oublié les scouts dans ta liste, Jean-Claude, ce sont eux pourtant qui ont eu la peau de Trasibule (de Profundis !)

Lionel
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